| TABAR(D),(TABAR, TABARD) subst. masc. HIST. DU COST. Manteau court et ample, à manches formant ailerons, à fentes latérales, porté au Moyen Âge par dessus l'armure ou la cotte de maille. Des abus extérieurs [du clergé normand], comme celui de monter à cheval en tabard, c'est-à-dire en manteau de laïque (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 46).− P. anal. Tunique brodée d'armoiries portée par les hérauts d'armes. Synon. dalmatique.Un héraut, revêtu de son tabard aux armes d'Aragon, s'avança entre les deux troupes (Mérimée, Don Pèdre Ier, 1848, p. 364). Prononc. et Orth.: [taba:ʀ]. Avec et sans -d (Rob., Rob. 1985, Lar. Lang. fr.). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 219: tabard. Étymol. et Hist. xiiies. tabairt « manteau porté par les gens de guerre » (Pastourelles, éd. J.-C. Rivière, noVII, 8); id. tabar (La Contrecengle, B.N. fr. 837 ds Montaiglon et Raynaud, Rec. gén. Fabliaux, t. 2, p. 260); 1240-80 tabart (Baudoin de Condé, Dits et contes, 207, 61 ds T.-L.). Orig. obsc., peut-être germ., le mot étant originaire du Nord de la France (v. Cor.-Pasc. et FEW t. 21, pp. 519b-520a, qui rejette l'étymol. précédemment proposée au t. 20, p. 21). Bbg. Alessio (G.). Problemi di etimologia romanza. R. Ling. rom. 1950, t. 17, pp. 37-54. − Baldinger (K.). Z. rom. Philol. 1977, t. 93, p. 577. − Mantou (R.). Le Vocab. des actes originaux réd. en français... B. de la Comm. royale de topon. et dialectol. 1976, t. 50, p. 577. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 4, 47, 181, 269. |