| * Dans l'article "TÉGUMENT,, subst. masc." TÉGUMENT, subst. masc. A. − ANAT. Ensemble des tissus et des formations organiques (peau, poils, plumes, carapace, écailles, etc.) qui constituent le revêtement externe du corps de l'homme et des animaux. Tégument coriace des échinodermes; tégument, lisse, mince; tégument nu des reptiles. Comme chez tous les Arthropodes, la croissance s'y effectue par des mues successives, à chacune desquelles l'enveloppe rigide de chitine constituant le tégument est rejetée et remplacée par une nouvelle plus vaste (Caullery, Embryol., 1942, p. 74).Il peut être bon de pratiquer de temps à autre des pulvérisations (...) et de faire faire par périodes des massages faciaux qui favorisent une bonne nutrition des téguments (Quillet Méd.1965, p. 315). − P. métaph. Il y a cette architecture nouvelle, la seule vivante aujourd'hui, des machines qui (...) cachent, dans leur ventre secret, sous leurs téguments métalliques, des viscères où le feu circule (Faure, Espr. formes, 1927, p. 274). B. − BOT. Membrane protectrice qui entoure un organe végétal. Tégument dur, rugueux; téguments séminaux. L'orge imparfaitement dépouillée de son enveloppe prend le nom d'orge mondée, et quand ses grains sont complètement dépouillés de leur tégument propre, elle prend celui d'orge perlée (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 510).La fabrication de la moutarde en pâte comporte (...) un mouillage ou trempage à l'eau pour ramollir les téguments, puis un broyage humide sous meules en présence d'un verjus (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 107). Prononc. et Orth.: [tegymɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1294 « ce qui sert à recouvrir » (Mir. de S. Eloi, p. 79, Peigné ds Gdf.); 2. 1539 « ensemble des tissus qui recouvre le corps de l'homme et des animaux » (J. Canappe, 3eLivre de la Méthode Thérapeutique, p. 15 ds Fr. mod. t. 19, p. 200); 3. 1805 bot. (Lunier, Dict. des sc. et des arts); 4. 1922 p. métaph. tégument de caresses (Proust, Fugit., p. 482). Empr. au lat.tegumentum « ce qui couvre, enveloppe » d'où « couverture, abri » dér. de tegere « couvrir, recouvrir ». Fréq. abs. littér.: 65. DÉR. Tégumentaire, adj.a) Anat.
α) Qui appartient, qui est propre au tégument. Appendices, nerfs tégumentaires. Ces surdités disparaissent très vite quand la réparation tégumentaire rétablit la tension de la membrane (Piéron, Sensation, 1945, p. 176).
β) Qui constitue le tégument, qui sert de tégument. Armure tégumentaire du crocodile. Tous les organes placés à la périphérie du corps, toutes les tumeurs superficielles, et même tous les points de l'appareil tégumentaire, peuvent être le siège d'une compression spéciale (Nélaton, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 46).b) Méd. Qui atteint, qui affecte le tégument. L'infiltration donne au début l'impression d'une hypertrophie des muscles qui s'atrophient ensuite et prennent une dureté ligneuse. L'atteinte tégumentaire se caractérise par un œdème et des altérations superficielles (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p. 562).c) Bot. Qui concerne l'enveloppe d'un végétal ou d'un organe végétal. [L'embryon] est protégé d'enveloppes tégumentaires auxquelles s'ajoutent souvent les enveloppes du fruit (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 470).− [tegymɑ
̃tε:ʀ]. − 1reattest. 1835 (Colin, in Dict. de la conversation, XX, p. 457 ds Quem. DDL t. 8); de tégument, suff. -aire*. BBG. − Quem. DDL t. 8 (s.v. tégumentaire). |