| SÉRASKIER, SÉRASQUIER, subst. masc. HIST. Dans l'Empire turc, titre donné à un général d'armée ou au chef suprême des forces militaires. Le prince marche vers le sérasquier Hussein-Pacha, posté près de la ville d'Ismaïl (Le Moniteur, t. 2, 1789, p. 289).Le messager (...) frappa dans ses mains. À ce signal, quatre soldats du séraskier Kourchid accoururent, et Sélim tomba percé de cinq coups de poignard (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 269).P. anal. Iahvé eut un généralissime de ses armées, un séraskier, qu'on rencontrait quelquefois, l'épée nue à la main, et qu'on n'abordait qu'avec tremblement (Renan, Hist. peuple Isr., t. 1, 1887, p. 286).Prononc. et Orth.: [seʀaskje]. Ac. 1762-1878: -quier (id. ds Littré); Gattel 1841: -quier, -kier; Besch. 1845: -ker, -kier, -quier. Étymol. et Hist. 1535 cherlesquier (Premier traité officiel de la France avec la Porte ds E. Charrière, Négociations de la France dans le Levant, t. 1, p. 285: Ybrahim, cherlesquier soltan [...] c'est lieutenant général d'exercite) forme isolée; 1670 seraiker [sic] (P. Briot, Hist. de l'empire ottoman, p. 311: le Général, que l'on appelle en Turc Seraiker); 1694 seraskier (Mén.); 1752 sérasquier (Trév. Suppl.). Empr. au turcserasker « général d'armée », lui-même empr. au persan sar-i- askar « chef de l'armée », comp. du persan sar « tête, chef » et de l'ar. askar « armée » (Lok. n o1847 et FEW t. 19, p. 155). Cf. cadilesquier, s.v. cadi et lascar. |