| SÉNÉCHAUSSÉE, subst. fém. A. − Étendue de la juridiction d'un sénéchal. Cependant certains pays, comme la Bretagne, ont conservé l'ancien système: les sénéchaux y sont restés « de robe longue », c'est-à-dire qu'ils sont gens de robe (...) et continuent à présider le tribunal de leur sénéchaussée (Fr. Olivier-Martin, Hist. du dr. fr., 1984 [1950], p. 554).Les anciennes divisions administratives de la Royauté, bailliages et sénéchaussées (...) avaient fourni les circonscriptions électorales aux États-Généraux depuis le XVesiècle (Lidderdale, Parlement fr., 1954, p. 8). B. − Tribunal du sénéchal; lieu où il se tenait. Il reste beaucoup de papiers de la sénéchaussée en petites liasses qui remontent au XIVesiècle (Michelet, Journal, 1835, p. 201). Prononc. et Orth.: [seneʃose]. Ac. 1694: sene-; 1718: senes-; dep. 1740: séné-. Étymol. et Hist. 1. 1406 senechaucée « juridiction d'un sénéchal; étendue de sa juridiction » (N. de Baye, Journal, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 165); 2. 1690 « tribunal d'un sénéchal » (Fur.). Issu, par substitution de suff., de seneschaucie (ca 1155 au sens 1, Wace, Brut, 6541 ds T.-L.; 1160-74 « dignité de sénéchal », Id., Rou, éd. A. J. Holden, II, 2043), dér. de sénéchal*, suff. -ie*. |