| SÉGUEDILLE, subst. fém. A. − ,,Danse populaire andalouse, à trois temps vifs, caractérisée par un rythme marqué par les castagnettes, durant quatre mesures, entre les couplets chantés`` (Pinch. Mus. 1973). V. habanera ex. de Gide. B. − Musique et chant qui accompagnent cette danse. Puis il se mit à miauler un couplet de seguidille, en andalou, avec des portements de voix si bizarres, des coups de gosier si étranges, des notes de tête si impossibles qu'on eût dit la sérénade de Raminagrobis sous la gouttière de la chatte blanche (Gautier, Fracasse, 1863, p. 121). Prononc. et Orth.: [segədij], [-ge-]. Land. 1834, Besch. 1845, Barbeau-Rodhe 1930 [-ge-], Littré, Warn. 1968, Lar. Lang. fr., Lerond 1980 [-gə-], Martinet-Walter 1973 [-ge-], [-gə-] (8, 7). DG et 2 sujets ds Martinet-Walter 1973 [sεgdij], [se-]. Att. ds Ac. 1935. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 299: séguédille. Formes seguedille (ex. de Gide, s.v. habanera), seguidille, supra. Étymol. et Hist. 1. 1630 seguidille désigne une chanson esp. (Chapelain, Les Gueux ou la vie de Guzman d'Alfarache [trad. de l'esp.], t. 2, notes sur le IIIeLivre ds Brunot t. 3, p. 223); 1687 seguedille (Nouv. méthode pour apprendre [...] la langue Esp., p. 116 ds Boulan, p. 86); 2. 1784 séguedille désigne une danse esp. sur un air chanté (Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, II, 23, éd. P. Gaillard, p. 108). Empr. à l'esp.seguidilla, att. au sens 1 dep. 1599 (Guzmán de Alfarache ds Autoridades), dér. de seguida « id. », aussi « action de suivre », part. passé fém. subst. de seguir « suivre », issu du lat. sequi avec changement de conjug. (cf. suivre). |