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* Dans l'article "SYMPHYSE,, subst. fém."
SYMPHYSE, subst. fém.
A. − ANAT. Connexion entre deux os reliés par une articulation fibro-cartilagineuse peu mobile ou par une ossification complète. Dans les amphiarthroses ou symphyses, l'union [des deux os] est réalisée par une masse importante de fibro-cartilage (Policard, Histol. physiol., 1922, p. 439).
♦ Symphyse (mentonnière), symphyse du menton. ,,Crête verticale médiane de la face antérieure du corps de la mandibule, trace de l'union des deux pièces latérales primitives qui forment cet os`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Le corps [du maxillaire inférieur] (...) se compose de deux moitiés symétriques unies sur la ligne médiane, au niveau de la symphyse du menton (G. Gérard, Anat. hum., 1912, p. 68).Crâne prognathe (...) où les arcs dentaires se projettent fortement en avant, au-dessus d'une symphyse, non seulement dépourvue de menton, mais rentrante (Teilhard de Ch., Phénom. hum., 1955, p. 214).
♦ Symphyse (pubienne), symphyse du pubis/des (os) pubis. Articulation qui unit les deux pubis. Les articulations des os du bassin entre eux sont: a) les articulations sacro-iliaques; b) la symphyse du pubis (G. Gérard, Anat. hum., 1912, p. 168).[Le milieu de la figure féminine] au lieu d'être (...) situé au-dessous du pubis (...) est placé juste au niveau du bord supérieur de la symphyse pubienne (Richer, Nouv. anat. artist., t. 2, 1920, p. 17).V. pubis ex. de G. Gérard.
B. − PATHOL. Accolement anormal de deux éléments organiques, notamment les feuillets d'une séreuse. Symphyse rénale. La plèvre reste définitivement altérée: des adhérences s'établissent entre ses deux feuillets par suite de la fusion et de la transformation fibreuse des végétations qui les tapissaient. Elles peuvent s'épaissir jusqu'à former des symphyses pleurales (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 179).Vasoconstriction (...) aboutissant (...) à la dégénérescence tendineuse, à la symphyse des bourses séreuses et des gaines synoviales (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p. 583).
♦ Symphyse péricardique, cardiaque. Adhérence anormale des feuillets péricardiques ou du cœur avec les organes voisins et qui est consécutive à une péricardite notamment. L'hypertrophie cardiaque due (...) à la symphyse cardiaque, détermine l'artériosclérose (Josué, Godlewski dsNouv. Traité Méd.fasc. 81925, p. 304).En amenant la symphyse des deux feuillets du péricarde, elle [la péricardite] est une menace pour l'avenir (Barbier, dsNouv. Traité Méd.fasc. 21928, p. 858).
REM. 1.
Symphysaire, symphysien, -ienne, adj.a) Méd. Qui est en rapport avec une symphyse. Péricardite symphysaire (Garnier-Del. 1958, 1972). b) Chir., vx. Couteau symphysien. Instrument tranchant utilisé dans la symphyséotomie. (Dict. xixes.).
2.
Symphysé, -ée, adj.,pathol., rare. Qui est affecté d'une symphyse. V. pleurodynie s.v. -odynie ex. de Lar. Méd. t. 3 1972.
3.
Symphyséotomie, subst. fém.,chir. Section de la symphyse pubienne permettant d'élargir le bassin en vue de faciliter l'accouchement. La symphyséotomie donne surtout des résultats avantageux lorsque les diamètres transverses de l'excavation pelvienne ou du détroit inférieur sont rétrécis. (Lar. 19e).
Prononc. et Orth.: [sε ̃fi:z]. Att. ds Ac. dep. 1762. Cuvier (Anat. comp., t. 5, 1805, p. 121): symphise (v. aussi Boiste 1823-34). Étymol. et Hist. 1575 (Paré, Œuvres, IV, 43, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 1, p. 313). Empr. au gr. σ υ ́ μ φ υ σ ι ς « jonction naturelle (des os) ». Fréq. abs. littér.: 32.