| SYCOMORE, subst. masc. BOTANIQUE A. − 1. Figuier au bois léger et imputrescible. Ce fertile marais étoit à peine ombragé par des sycomores chargés de figues, et par des palmiers qui semblent être les roseaux du Nil (Chateaubr., Martyrs, t. 2, 1810, p. 117).Le sycomore d'Égypte (...), ou figuier de Pharaon, n'a rien de commun avec cette variété d'érable (...) qu'en France nous nommons sycomore très-improprement, car il ne porte ni figues, ni mûres (Du Camp, Nil, 1854, p. 24). 2. Érable. Synon. érable* sycomore, faux platane*.Sycomore d'Europe. Vois s'envoler les grains ailés du platane ou du sycomore (Gide, Nouv. Nourr., 1935, p. 298).V. nankinet rem. s.v. nankin ex. de Stendhal. B. − P. méton. Bois de l'un de ces arbres. Une boîte de sycomore incrustée de petits cailloux (Flaub., Tentation, 1856, p. 633).Les bibles hébraïques, les talmuds (...) les textes araméens et samaritains sur peau de mouton et sur lames de sycomore (A. France, Révolte anges, 1914, p. 14). Prononc. et Orth.: [sikɔmɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Lar. Lang. fr.: ,,On rencontre également l'orthogr. sicomore``. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 bot. sicomor « variété de figuier » (Enéas, 4521 ds T.-L.); xves. un sycomore verd (O. Basselin, Vaux-de-Vire, IV, Le Devis d'amour, éd. P. L. Jacob, p. 9); 2. 1600 « faux platane » les sapins, melezes, pins, sycomores (O. de Serres, Le Théâtre d'Agric., Paris, J. Métayer, livre VII, chap. 7, p. 785). Empr. au lat. d'époque impérialesycomorus, du gr. σ
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ς « figuier d'Égypte », lui-même comp. de τ
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ν « la figue » et de μ
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ο
ν « la mûre », les feuilles de ce figuier rappelant celles du mûrier. Fréq. abs. littér.: 203. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 393, b) 643; xxes.: a) 141, b) 97. |