| SUSPENTE, subst. fém. A. − MAR. (à voiles). ,,Chaîne embrassant le ton d'un bas-mât, et supportant une vergue de voile carrée quand les drisses sont dépassées`` (Merrien 1958). Les basses vergues (...) sont (...) soutenues en leur milieu par une forte chaîne ou suspente maillée sur le bas-mât, sous la hune, entre les jottereaux (Galopin, Lang. mar., 1925, p. 62). B. − 1. AÉRON. Chacune des cordes qui relient le filet d'un ballon à la nacelle. Le filet [du ballon] se termine par des cordes de suspension, appelées suspentes attachées au cercle de suspension (Marchis, Nav. aér., 1904, p. 408). 2. PARACH. Chacune des cordes qui relient la voilure d'un parachute au harnais. Reichelt (...) se pose sur la tête, son parachute trop petit de surface et de suspentes, étant animé d'oscillations fatales (Jeux et sports, 1967, p. 1628). C. − CONSTR. ,,Tige ou pièce métallique toujours verticale soutenant, par effet de traction, une masse suspendue`` (Constr. métall. 1975). Les suspentes d'un pont suspendu (Hachette1980). Prononc. et Orth.: [syspɑ
̃:t]. Littré: suspente ou surpente. Étymol. et Hist. 1. 1771 (Trév.: Suspente. s.f. Les Marins disent souvent surpente. C'est un long et gros cordage qui est capelé sur la tête du grand mât et du mât de misaine. On y attache un palan pour embarquer les gros fardeaux. C'est aussi le gros cordage qu'on roule autour d'un canon, pour le soutenir quand on veut le transporter) [cf. aussi Rich. 1680: Surpente s.f. Terme de Mer. Cordage qu'on roule autour d'une pièce d'artillerie pour la soutenir quand on veut la transporter]; 2. [1871 « corde reliant la nacelle d'un ballon au filet » (C.r. de l'Ac. des sc., 5 févr. d'apr. Lar. Lang. fr.)]; 3. 1916 parach. (La Science et la vie, no28, août-sept., p. 313 ds Quem. DDL t. 21); 4. 1964 (Lar. encyclop.: Suspente [...] Organe de liaison entre les câbles porteurs et les poutres de rigidité d'un pont suspendu). Dér. de suspendre* d'apr. pente*, représente une var. de soupente* par réfection d'apr. la forme suspendre à côté de la var., p. altér., surpente. Bbg. Quem. DDL t. 21. |