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SURPRENDRE, verbe trans.
A. − Qqn1/qqc.1surprend qqn2/qqc.2
1. Qqn1surprend qqn2
a) Découvrir, trouver quelqu'un dans une situation où quelqu'un eût préféré n'être pas vu. Surprendre qqn en train de, en compagnie de.
α) [La découverte résulte d'une recherche] L'expérience, en philosophie, n'est autre chose que l'art de surprendre la nature sur le fait (Proudhon, Pornocratie, 1865, p. 28).
Parfois, on renverse les mariés du lit (...) s'il y a gloire pour les jeunes gens à découvrir leur gîte, et surtout à les surprendre le matin au lit, ceux-ci sont humiliés de n'avoir pas su dissimuler leur fuite (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 43).
Empl. pronom. réfl. Se surprendre + part. prés., se surprendre dans + subst.Constater soi-même que l'on est en train de faire ce qu'on ne pensait ou ne voulait pas faire. Brusquement je me suis surpris pensant à autre chose (Gide, Caves, 1914, p. 818).Vingt fois, cent fois, je répétai leur liste [des péchés capitaux]; parfois au hasard, soudain, dans l'espoir de me surprendre moi-même dans je ne sais quel flagrant délit avec le péché absent (Giraudoux, Suzanne, 1921, p. 128).
β) [La découverte est plutôt fortuite] Mon frère, revenant avant le soleil d'assister un malade dans la campagne, surprit un jour ma mère en flagrant délit de la pire perversité (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 213):
1. À douze ans (...), il s'était trouvé parmi le peuple des vagabonds. − Ç'aurait pu être le sort de mon enfant. − Bossu, il l'était devenu tout jeune pour avoir été éreinté à coups de bâton par un traiteur d'Issoire qui l'avait surpris dans sa cave. Pourrat, Gaspard, 1931, p. 218.
b) En partic.
α) [Pour dresser procès-verbal, arrêter, faire prisonnier] Surprendre en flagrant délit; surprendre sur le fait. Quand nous maraudons dans un bois, s'il entend le propriétaire, il me l'annonce par la voix; et pour ne point donner l'alarme lorsqu'il évente un fin gibier, il est prudent comme un gendarme qui veut surprendre un braconnier (Murger, Nuits hiver, 1861, p. 77).La nuit, à la lueur des torches, il battait les rues pour surprendre les déserteurs et les traîtres (Grousset, Croisades, 1939, p. 38).
β) Dans le domaine de la guerre.S'emparer de quelqu'un/quelque chose, le mettre hors de combat par une action soudaine, une attaque imprévue. Les autres conjurés, l'archevêque en tête, au nombre de trente avaient surpris l'hôtel de ville pour prendre possession du gouvernement (Taine, Philos. art, t. 1, 1865, p. 175).Le capitaine Hoenisch a constaté et rendu compte au général Wnück qu'il lui paraît facile de surprendre la batterie ennemie qui se trouve sur la hauteur du nord de Wysokow (Foch, Princ. guerre, 1911, p. 212).
γ) Dans le domaine de la chasse.Se mettre en état d'attraper ou de tirer un gibier à l'improviste. Surprendre un animal. Son petit cœur battait puissamment de joie en évoquant, pour un proche avenir, les embuscades de feuilles où surprendre les merles (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 105).La chasse à l'approche adoptée par beaucoup de chasseurs, est peut-être encore trop méconnue. Son nom seul suffit à la définir; il s'agit par ruses et par artifices d'approcher et de surprendre les animaux (Vidron, Chasse, 1945, p. 84).
[P. méton. du suj.] [Un barde] parcourt les forêts, et son arc ennemi surprend quelquefois le chevreuil endormi (Baour-Lormian, Ossian, 1827, p. 202).
δ) Vx. Abuser, tromper par des manœuvres soudaines, insidieuses. Synon. circonvenir.Défiez-vous de cet homme, il ne cherche qu'à vous surprendre (Ac.1835, 1878).
c) Aller chez quelqu'un, lui rendre visite à l'improviste. Un dimanche, celle-ci [MlleStangerson], outrée de l'attitude de mon ami, résolut d'aller le surprendre avec moi dans sa retraite du quartier latin (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 11).Pourtant les affiches de l'Eldorado portent, ce soir, le nom d'une ex-camarade de music-hall; j'aurais voulu lui dire bonjour dans sa loge, la surprendre (Colette, Entrave, 1913, p. 9).
[P. méton. du suj., à propos de la visite elle-même, d'une lettre] Monsieur et bien cher confrère, votre aimable lettre est venue me surprendre doucement dans un moment de bonheur (Hugo, Corresp., 1822, p. 359).
2. Qqc.1/qqn1surprend qqn2(par qqc.3causé par qqc./qqn).Causer de l'étonnement à quelqu'un (par un comportement, une attitude).
a) [Le suj. est qqn1] Il était là, il ne s'en irait plus, elle l'aurait tout entier pour elle. Gênée d'abord et rougissante, elle avait fait allusion au bouquet mystérieusement apporté. En voilà une façon de surprendre son monde. Et s'il s'était cassé le cou! (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 162).Transplanté à Limoges en 1960, il nous surprendra certainement un jour par des travaux en porcelaine (G. Fontaine, Céram. fr., 1965, p. 149).
En partic. [Le compl. d'obj. dir. désigne une partie du corps] [Heide] surprit l'œil tout à coup par le miracle de sa verticalité (Gracq, Argol, 1938, p. 88).
b) [Le suj. est qqc.1] . La réalité du passé est toujours plus riche, plus nuancée, plus complexe qu'aucune des idées que nous pouvons élaborer pour l'étreindre; elle est ce concret, ce singulier qui toujours nous déroute, nous déconcerte, nous surprend par quelque chose d'inattendu, de nouveau, de radicalement autre (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 167).
c) Empl. abs. [Le suj. est qqc.3] Causer de l'étonnement. Synon. frapper, étonner.Chez le chien, on note de la tristesse, de l'inquiétude. Il obéit moins bien à la voix de son maître. Ces symptômes [de la rage] assez vagues surprennent malgré tout (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 211).Saccheri et Lambert découvrent en fait les principes des géométries non euclidiennes, ils rejettent pourtant les conséquences de leurs découvertes (...) par des raisonnements grossièrement faux qui surprennent de leur part (Gds cour. pensée math., 1948, p. 383).
3. Qqc.1surprend qqn2
a) [Le suj. désigne une manifestation physiol. chez qqn2] Affecter soudainement. Synon. frapper.Un spasme, un vertige le surprend. Le sommeil me surprit dans cet heureux délire... (Desb.-Valm., Élégies, 1833, p. 73).En partic. [Le suj. désigne la mort] Arrivons au Métier d'historien de Marc Bloch, ouvrage posthume et incomplet (sans doute assez éloigné de celui qu'eût fait paraître son auteur, si la mort ne l'avait tragiquement surpris) (Traité sociol., 1967, p. 85).
b) [Le suj. désigne un phénomène, un événement se produisant dans l'environnement de qqn2]
α) Prendre au dépourvu; se produire à l'improviste, sans qu'on s'y attende. La fermeture automatique [du métro] me surprend et coince un pan de ma pèlerine (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 206).Léo Lagrange (...) accomplit ses études au lycée Henri-IV à Paris. Pendant son année d'hypokâgne, il est l'élève d'Alain, comme Jean Prévost son ami. La guerre de 1914 le surprend au lycée (Cacéres, Hist. éduc. pop., 1964, p. 91).P. métaph. Montée de la sève (...). Les arbres surpris tout nus par la lumière. La joie végétale (Mauriac, Écrits intimes, Journal d'un homme de trente ans, 1948, p. 132).
β) [Qqc.1désigne un phénomène naturel, un fait; le compl. désigne un organe de la perception] Affecter subitement. Synon. frapper.Étendue et détendue entre les bras du bouvier, soudain des sons de trompe, des rumeurs, des bruits de pas, surprirent ses oreilles (A. France, Ile ping., 1908, p. 103).− Émouvoir subitement en produisant une sensation nouvelle, une perception étonnante. Il en est [des serpents] dont la peau, comme dans les féeries, Surprend l'œil ébloui par de tels chatoîments Qu'on dirait (...) Des rubans d'acier bleu lamés de pierreries (Rollinat, Névroses, 1883, p. 195).Le timbre d'un objet choqué a pu surprendre, séduire, obséder l'oreille (Schaeffner, Orig. instrum. mus., 1936, p. 97).
4. ART CULIN., vx. Qqc.1surprend qqc.2Brûler un mets en surface sans le cuire en profondeur. Synon. saisir.Le feu a surpris cette viande, cette pâtisserie (Littré).
B. − Qqn1surprend qqc.2(à, sur, chez, qqn3, à l'insu de qqn3)
1. [Qqc.2désigne des actions, des gestes faisant découvrir leur aut.]
a) Être le témoin involontaire de; remarquer inopinément. Surprendre un clin d'œil, un sourire d'intelligence; surprendre une larme dans les yeux de qqn. On se pousse pour mieux voir; on essaye de distinguer les visages derrière les vitres levées des portières, de surprendre les mots, le geste, la physionomie des nouveaux venus qui entrent dans le château par la porte tendue de noir, et derrière laquelle remuent des ombres vagues (R. Bazin, Blé, 1907, p. 350).[Cécile] dit, surprenant au vol un regard de son mari:Par amitié pour moi, Richard, marquez un peu d'indulgence à ma pauvre Félicienne (Duhamel, Cécile, 1938, p. 139).
[Qqn3est exprimé par un pron. pers.] Qqn1lui/leur surprend qqc.2L'esprit de la colline remplissait cette pauvre cuisine. À cette minute, ces religieuses, autour de cette table, apparaissaient bien autres qu'on ne les vit jamais au dehors. Elles avaient des figures que, seuls, les Baillard leur surprirent jamais (Barrès, Colline insp., 1913, p. 145).
[P. méton. de qqc.2] Qqn1surprend (un avatar de qqn2) en qqn3.Dans un pays de tradition catholique aussi ancienne, le facteur religieux ne peut pas ne pas jouer un très grand rôle dans les débats politiques, et l'on surprend presque en chaque citoyen un métaphysicien, voire un théologien qui se réveille en période électorale (Philos., Relig., 1957, p. 46-13).
Empl. pronom. réfl. indir. C'est cette félicité qui fait toute ma joie, ma seule joie, et quand je me surprends l'audace d'y croire, je suis le plus heureux des êtres (Hugo, Lettres fiancée, 1822, p. 180).
b) Déceler, deviner. Surprendre un émoi, un trouble dissimulé, un sourire ironique sur le visage de qqn, la crainte sur sa physionomie. J'ai surpris un double jeu: MmePaulin m'observait à la dérobée... Elle continue d'ailleurs et, de plus, elle s'empresse à de cordiales complaisances (Frapié, Maternelle, 1904, p. 208).Costals n'avait jamais surpris de friponnerie chez son fils. Mais la disparition des quinze francs lui parut suspecte (Montherl., Démon bien, 1937, p. 1354).
[Le compl. circ. désigne une partie du corps de qqn2] Quel enseignement si (...) nous réussissions à surprendre sur les lèvres des humbles leur véritable prière! (M. Bloch, Apol. pour hist., 1944, p. 84).
Synon. de saisir, appréhender.Un salon parisien, il faut user la soie de ses fauteuils pour en surprendre l'âme, et confesser à fond son palissandre ou son bois doré (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p. 11).Les efforts des psychologues pour surprendre l'invention à sa source, par exemple pour surprendre la naissance de l'hypothèse, ont échoué (Ruyer, Cybern., 1954, p. 151).
2.
a) [Qqc.2désigne aussi bien un secret, une confidence qu'on ne voulait pas dévoiler, qu'une corresp. interceptée] Obtenir à l'improviste par des voies indues, par des procédés frauduleux; dérober. Surprendre le consentement (de qqn), sa signature, ses faveurs. Surprendre des confidences, c'est se rendre coupable d'espionnage (Jouy, Hermite, t. 5, 1814, p. 294):
2. Un beau soir, la belle s'étant retirée un instant dans sa cabine, pour écrire à son amoureux, un jeune comédien de talent, Edwards accourut la rejoindre, surprit la lettre révélatrice, empoigna la pauvrette qui se sauvait, sous une avalanche de torgnoles, et la jeta tout bonnement à l'eau, où elle se noya. L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 28.
Surprendre qqc.2à qqn3.L'assassinat du roi de Portugal, arrivé l'année suivante, servit de prétexte à la haine du ministre Carvalho, qui surprit à son prince un ordre d'expulsion des Jésuites (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1824, p. 39).Les rires d'Hortense étaient en ce moment causés par un triomphe remporté sur l'obstination de la cousine Bette, elle venait de lui surprendre un aveu demandé depuis trois ans (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 34).
b) Au fig. [Corresp. à supra A 1; qqc.2corresp. à une méton. du compl. d'obj. qqn2] Gagner artificieusement. Surprendre le cœur, la confiance, la crédulité, l'estime, la bonne foi de qqn. C'était quelque rendez-vous sous les tilleuls (...) les furtives étreintes et les baisers surpris, enfin tous les naïfs à-compte de la passion qui ne dépasse point les bornes de sa modestie (Balzac, Enf. maudit, 1831, p. 346).C'est dans ces tueries non surveillées que sont abattus, souvent d'urgence, des animaux malades (...) et la toilette du cadavre est faite avec grand soin pour tromper l'inspection des grandes villes et surprendre la bonne foi des acheteurs (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 226).
Prononc. et Orth.: [syʀpʀ ɑ ̃:dʀ ̥], (il) surprend [-pʀ ɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Le compl. désigne une pers. 1. 1130-40 « troubler l'esprit, tromper insidieusement » (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 1679: deables nos a sorpris E noz cuers en tenebres mis); 1549 (Est., s.v.: chose par laquelle on surprend ou deçoit on aucun); 2. ca 1160 « prendre, saisir, s'emparer de » en parlant d'une passion, d'un mal (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 1258); 1176-81 (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 2700; Ne fu tant de panser sorpris con de celui); 1176 (Id., Cligès, éd. A. Micha, 3001: vostre malage Me dites [...] Einçois que il plus vos sorpraingne); ca 1180 part. passé adj. (Prov. au vilain, 86 b ds T.-L.: ome [...] Sourpris de povreté); 3. « arriver, survenir inopinément [auprès de quelqu'un] » a) ca 1160 par une attaque armée imprévue (Eneas, 5048); ca 1208 (Geoffroi de Villehardouin, Constantinople, éd. E. Faral,405); b) 1176-81 « se présenter auprès de quelqu'un à l'improviste, le prendre au dépourvu » (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, 2319); c) ca 1240 en parlant d'un phénomène naturel [la nuit] (Estoire Seint Aedward le Rei, éd. K. Y. Wallace, 3496); 4. a) « prendre sur le fait celui qui commet une action que l'on souhaite ne pas lui voir faire, que l'on réprouve » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 4644: se fust ocise [Enide] se cil ne l'eüssent sorprise Qui li ont l'espee tolue); 1225-30 (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2815: fu li cuvers [Dangiers] D'erbe et de fueilles tot covers, Por ceus espier et sorprendre Q'il voit ou roses la main tendre); 1549 surprins en adultere (Est.); 1580 surpris en larecin (Montaigne, Essais, II, 32, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 723); b) 1688 réfl. « se prendre soi-même sur le fait, prendre conscience que l'on fait ce que l'on souhaiterait ne pas faire » (La Bruyère, Caractères, De la Cour, VIII, 66 ds Œuvres, éd. J. Benda, 1951, p. 237: les petitesses où je me surprends); 5. « frapper l'esprit, étonner » [1558 surprinse d'estonnement (Marguerite de Navarre, Heptameron, 56, éd. M. François, p. 350)] 1561 trans. (Corneille, Nicomède, II, 3); 1652-53 (?) empl. abs. ([Pascal?] Passions de l'amour ds Œuvres, éd. L. Lafuma, Paris, Seuil, 1963, p. 289); a) 1660 part. prés. adj. incidents surprenants (Corneille, Rodogune, Examen); 1690 avec valeur laudative (Fur.: ce bâtiment est surprenant par sa magnificence); b) part. passé adj. 1680 (Rich.). II. Le compl. désigne une chose. A. 1. 1538 « prendre à l'improviste et indû-ment » (Est., s.v. intercipio : intercipere litteras. Prendre sur le chemin ... Surprendre); 2. 1663 « être involontairement le témoin de quelque chose; découvrir par hasard un geste qui échappe » (Corneille, Sophonisbe, II, 1: à cette infidèle imputant sa misère, J'ai cru surprendre un mot de haine ou de colère); 3. 1669 « obtenir par des moyens détournés la révélation de ce qui était tenu caché » (Racine, Britannicus, I, 1: Surprenons, s'il se peut, les secrets de son âme); 4. 1669 « obtenir artificieusement, par tromperie » (Id., op. cit., III, 4: Un autre de César a surpris la tendresse). B. 1798 cuis. « (en parlant d'un feu trop ardent) brûler une viande pendant sa cuisson » (Ac.). Dér. de prendre*; préf. sur-*; cf. le dér. a. fr., de sens voisin, sosprendre 1130-40 « troubler l'esprit de quelqu'un » Wace, Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 348 [ms. A]; ca 1140 « prendre à l'improviste, au dépourvu » (Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 5520); préf. sos-, sous*. Fréq. abs. littér.: 3 205. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 887, b) 3 889; xxes.: a) 4 968, b) 5 241.