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SURPAYER, verbe trans.
A. − Acheter, payer quelque chose au-delà de la valeur réelle ou des tarifs en vigueur. Je crois qu'elle [la jument] fera un bon service et que décidément je ne l'ai point surpayée (Sand, Maîtres sonneurs, 1853, p. 21).[La production] est confirmée par la généralisation des heures supplémentaires surpayées dans la plupart des industries de transformation (Univers écon. et soc., 1960, p. 44-15).
B. −
1. Payer quelqu'un au-delà de ce qui lui est dû; payer très cher. Pour les femmes, il y a dans un homme à bonnes fortunes je ne sais quoi d'irritant qui les attire et le leur rend agréable (...) s'adressent-elles à son expérience, comme un malade surpaie un célèbre médecin? (Balzac, Muse départ., 1844, p. 166).
2. Rare. Payer quelqu'un en surenchérissant. J'ai surpayé les claqueurs envoyés contre moi, ils siffleront maladroitement (Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 321).
Prononc. et Orth.: [syʀpεje], [-pe-], (il) surpaye ou surpaie [-pεj] ou [-pε]. Conjug., v. balayer. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1566 « payer (quelque chose) au-dessus de sa valeur » (J. Papon, Rec. d'arrestz notables, fo241 vo); 1580 (Montaigne, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 1, p. 486); 2. 1588 « payer (à quelqu'un) plus qu'il ne lui est dû » (Id., ibid., III, 6, éd. citée, t. 2, p. 904). Dér. de payer*; préf. sur-*. Cf. au sens 1 l'a. prov. sobrepagar (1377, doc. de l'Auvergne ds Levy Prov.).