| * Dans l'article "SURNUMÉRAIRE,, adj. et subst." SURNUMÉRAIRE, adj. et subst. I. − Adj. Qui est en excédent. Synon. en surnombre. A. − Fréq. dans la lang. des sc. nat. et de la biol. Chromosome, doigt surnuméraire. Il y a un ongle surnuméraire ou à cheville osseuse, une sorte de corne sur les tarses du plus grand nombre des gallinacées (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 617). B. − [En parlant d'une pers.] Dont l'emploi ne correspond pas à un poste de travail fixe; qui n'appartient pas à l'effectif statutaire. Officier surnuméraire. Le recrutement des percepteurs surnuméraires est établi par le décret du 13 mars 1900 (Baradat, Organ. préfect., 1907, p. 147).[La machine à adresser] ne révèle pas, à des employés surnuméraires, peut-être indiscrets, les adresses des clients (Pethoud, Organ. industr. et comm., 1931, p. 191). II. − Subst. Personne qui travaille sans être titulaire d'un poste, ou qui occupe un emploi précaire. Votre père occupait une place dans une administration, vous pourrez y entrer comme surnuméraire (Jouy, Hermite, t. 5, 1814, p. 25).À qui les places des administrations sont-elles données habituellement? À des jeunes gens qui n'arrivent qu'à force de démarches et de recommandations à un emploi de surnuméraire, dans lequel ils végètent pendant des années (Davout, Réorg. milit., 1871, p. 30). Prononc.: [syʀnymeʀ
ε:ʀ]. Ac. 1694: surnumeraire ; dep. 1740 - mé. Étymol. et Hist. 1630 adj. « qui est au-dessus du nombre » (Cl. Mydorge, Examen du livre des Recreations Mathematiques, p. 237); 1718 subst. (Ac.); spéc. 1797 subst. « personne en surnombre qui ne reçoit pas de solde pour son travail » (Voy. La Pérouse, t. 2, p. 280). Issu par substitution du préf. sur-*, de supernuméraire 1539 (ds Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t. 12, p. 598: Si aucuns y estoient mis supernumeraires et outre le dit nombre) − 1771 (Trév.), du b. lat. supernumerarius adj. subst. fin ive-déb. ves. ds Blaise Lat. chrét. (dér. de numerus « nombre » et super « sur, au dessus »), d'où l'a. m. fr. que l'on trouve dans les trad. de Végèce 1284 (Jean de Meun, III, 20, éd. L. Löfstedt, p. 152, ligne 28: tu asembleras lors a ta senestre corne tes homes a cheval et a pié, que ie t'avoie apeléz seurnombréz ou seurhabondans) , xiiie-xives. (Jean de Vignay, III, 19, éd. L. Löfstedt, p. 93, ligne 9: se tu n'as sornombriers qui encontre l'ennemi se metent; et ligne 24: les seurnombriers que nous avons dit). Fréq. abs. littér.: 70. DÉR. Surnumérariat, subst. masc.,rare. État et fonction de surnuméraire, durée de cet état. Par exemple dans les régies financières, le surnumérariat est un préalable nécessaire à l'obtention des emplois, et sauf le cas de renvoi pour défaut de zèle ou de capacité, il ouvre des droits certains (Vivien, Ét. admin., t. 1, 1859, p. 192).− [syʀnymeʀaʀja]. Att. ds Ac. dep. 1835. − 1reattest. 1789 (Réimpr. Ancien Moniteur, t. 2, p. 528); dér. sav. de surnuméraire, suff. -at*. BBG. − Quem. DDL t. 6 (s.v. surnumérariat). |