| SUPPLANTATEUR, -TRICE, SUPPLANTEUR, -EUSE, subst. Celui, celle qui supplante quelqu'un. De temps en temps l'ambition fit surgir des usurpateurs, des supplanteurs de rois, ce qui donna lieu de nommer les uns rois de droit, rois légitimes, et les autres tyrans (Proudhon, Propriété, 1840, p. 337).On a intronisé (...) une supplantatrice ingénue, de la plus active et innocente férocité (Arnoux, Solde, 1958, p. 114).Prononc. et Orth.: [syplɑ
̃tatœ:ʀ], fém. [-tʀis]; [syplɑ
̃tœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ac. dep. 1694: supplantateur. Étymol. et Hist. I. 2emoit. xives. [ms.] supplanteur « celui qui supplante (en parlant de Saint Jacques) » (Legende doree, Maz. 1729, fo115c ds Gdf.), forme rare; encore av. 1630 (Aubigné, Hist. univ., VIII, 9 ds Hug.). II. Ca 1485 supplantateur « id. (en parlant de Jacob) » (Myst. V. Test., éd. J. de Rothschild, 13082). I du lat. biblique supplantator « celui qui supplante (en parlant de Jacob) » ds Blaise Lat. chrét., dér. du supin supplantatatum de supplantare, v. supplanter, d'où les formes empr. II; cf. également en a. fr. au xiiies. la forme sozplantieres cas sujet « id. » ca 1243 (Geff., .VII. est. du monde, Richel. 1526, fo17a ds Gdf.; déjà ca 1190 ds Herman, Bible, éd. I. Spiele, 904), v. aussi T.-L., s.v. sosplantëor. |