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SUPPÉDITER, verbe trans.
Vx, littér. Fournir en suffisance, procurer. Les paysans, avaricieux d'argent, ne le sont pas de provisions qu'ils ont en leur huche et qui ne leur coûtent rien, suppéditées par la bonne mère nature (Gautier, Fracasse, 1863, p. 161).Il s'exagérait l'effort physique qu'il lui faudrait pour accomplir sa mission (...) par cette imagination seule lui était suppédité le peu d'énergie qui lui permît encore de combattre l'obsession (Richepin, Cadet, 1890, p. 102).
Prononc.: [sypedite], (il) suppédite [-dit]. Étymol. et Hist. A. 1. 1306 « vaincre, soumettre » suppediter par force (Royaux lignages, éd. N. de Wailly et L. Delisle, 258); 2. 1330 « fouler aux pieds, maltraiter » (Hugues Capet, 41 ds T.-L.) − xvies. ds Hug. B. 2emoit. xvies. « fournir » (Marnix, Écrits polit., p. 361 ds Hug.), très rare apr. le xvies.; à nouv. 1863 (Gautier, Fracasse, p. 155, 161). Empr. au lat.suppeditare (sub + peditare propr. « aller à pied », cf. equitare [equus] « chevaucher ») à l'époque class. « être à la disposition, être en quantité suffisante sous la main; fournir en suffisance, en abondance » [sens B] (le verbe se serait d'abord dit de l'infanterie venant au secours des troupes engagées), le mot étant à rapprocher du point de vue sém. de sufficere [sub - facere] et de suppetere [sub - petere] (hyp. de Ern.-Meillet; v. aussi FEW t. 12, p. 444 b). Le sens étymol. de suppeditare s'est développé au Moy. Âge: « fouler aux pieds » (ixes.), fig. « subordonner (une personne à une autre) » (anno 944); « réduire à l'obéissance » (fin xies., Rigord ds Nierm.); « détruire, anéantir » (Rigord ds Du Cange) [sens A]. Bbg. Darm. 1877, p. 183.