| SUCETTE, subst. fém. A. − 1. Bonbon de forme oblongue et allongée ou ronde, fixé à l'extrémité d'un bâtonnet. Synon. vx suçon.Sucette au caramel, à la menthe; boîte de sucettes. Sur la place, les colporteurs et les bazars ont monté des baraques de toile entre les tilleuls. Et c'est répandu à seaux (...) des jouets et des pompons pour les tout-petits, et des sucettes pour les goulus du têté (Giono, Regain, 1930, p. 187). 2. Tétine, non adaptable à un biberon, que l'on donne parfois aux enfants en bas âge. Les doigts malpropres qui remplacent pour lui la sucette ou le hochet (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 237). B. − TECHNOLOGIE 1. [Dans les raffineries de sucre] Appareil aspirateur destiné à l'essorage rapide des pains de sucre. L'opération du clairçage est considérablement abrégée par l'emploi de la sucette. La sucette se compose d'un tuyau horizontal de large diamètre que l'on met en communication directe avec une pompe à air qui y maintient le vide (Rouberty, Sucr., 1922, p. 97). 2. Synon. fam. de microphone.[Pour la CB (citizen band)] nul besoin de brevet de radio professionnel: une petite boîte de la taille d'un autoradio, un minimum de boutons, un micro − c'est la « sucette » − et le tour est joué (Le Point, 17 mars 1980, p. 78, col. 2). Prononc.: [sysεt]. Étymol. et Hist. 1. 1869 industr. sucrière (P. Poiré, Notions de chimie, p. 259 ds Littré Suppl.); 2. 1904 aimer la sucette « aimer à boire » (Nouv. Lar. ill.); 3. 1920 « tétine » (Calmette, loc. cit.); 4. 1930 « bonbon fixé à l'extrémité d'un bâtonnet » (Giono, loc. cit.). Dér. de sucer*; suff .-ette (-et*). Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 158, 244. |