| STYGIEN, -IENNE, adj. A. − Qui appartient au Styx, qui rappelle le Styx, fleuve des enfers dans la mythologie grecque. Si tu restes encore un peu, tu verras ce que deviennent l'Amalieborg et le musée Thorwaldsen au bord de son canal stygien, l'épouvantable Acropole thuléenne (Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 349). − P. métaph. Si je fais un pas de plus pour aller au secours du capitaine (...) je tombe dans cette eau stygienne épaisse et noire comme encre, verdie de plantes visqueuses, fourmillante de grenouilles et de crapauds (Gautier, Fracasse, 1863, p. 411). B. − CHIM. ANC. Eau stygienne. Acide qui attaque les métaux. (Dict. xixeet xxes.). Prononc.: [stiʒjε
̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. 1. 1573 « qui appartient au Styx » du bourbier stygien (J. A. De Baif, Le Tiers Livre des Poemes ds
Œuvres en rimes, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 116); 2. 1752 anc. chim. eaux stygiennes (Trév. qui cite le P. Casat, Traité du feu). Dér. sav. du lat. Styx, Stygis, fleuve des Enfers par qui juraient les dieux, du gr. Σ
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ξ, Σ
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ς « id. ». Bbg. Quem. DDL t. 34. |