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STUDIEUX, -EUSE, adj.
A. − Qui aime l'étude, le travail intellectuel; qui travaille avec application. Synon. appliqué; anton. dissipé, oisif, paresseux.Enfant, lecteur studieux; jeunesse studieuse. Un petit élève studieux, docile, âpre au travail (Bernanos, Imposture, 1927, p. 363).Entre ce monsieur studieux, réservé, tranquille et ces deux hommes rudes et bruyants, quel rapport y avait-il donc? (Green, Malfaiteur, 1955, p. 140).
P. méton.
Qui manifeste du goût pour l'étude. Front studieux; attitude studieuse. Comme tu as l'air studieux! On dirait un écolier en train de faire ses devoirs de vacances (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 539).
Qui manifeste du soin, de l'application. Calcul, travail studieux; description studieuse; recherches studieuses. Un œuf dans une assiette, et dix ou douze petites mouillettes dures et sèches, coupées avec une studieuse parcimonie (Balzac, MeCornélius, 1831, p. 227).Le sec Callot, sec en dépit de l'abondance studieuse de ses compositions, appartient à la jeunesse de la race (Barrès, Homme libre, 1889, p. 108).
B. − Favorable à l'étude ou qui lui est consacré. Chambre, retraite studieuse; années, habitudes, matinées, soirées, vacances studieuses. La Tour d'Auvergne (...) gloire modeste et pure qui touche à l'idéal par l'excès du désintéressement et le recueillement d'une vie savante et studieuse portée à travers le tumulte des camps (Sand, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 361).Au cours de studieuses et patientes promenades à travers les musées, il avait dû faire de longues haltes devant les Carpaccio, Holbein et Montegna (Lorrain, Sens. et souv., 1895, p. 62).
C. − Vx. Studieux de (+ inf.).Attentif à. Puis s'avançaient les blonds Miliens studieux De ne point offenser les démons ni les dieux (Hugo, Légende, t. 3, 1877, p. 172).
REM.
Studiosité, subst. fém.,vieilli, littér. Caractère d'une personne studieuse. La pauvre fille, prise entre la studiosité de son oncle et la vieillesse de sa grand'mère, a d'aimables paroles (Goncourt, Journal, 1863, p. 1347).
Prononc. et Orth.: [stydjø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. XIIes. estudius « appliqué à, très occupé à, zélé pour » (Psautier Cambridge, XIII, 2, éd. Fr. Michel, p. 18); fin xiies. estudios de (Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, Sch. 137, 2 ds T.-L.); 1269-78 estudieuse a (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 9390); ca 1380 studieux (Aalma ds Roques t. 2, 11049, p. 372); 1505 studieuse de « empressée à » (Lemaire de Belges, Amant verd, Œuvres, III, 31 ds Hug.); 1552 studieuse à « id. » (Ronsard, Odes, V, III ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 3, p. 108); 2. a) déb. xiiies. estudious « appliqué à l'étude » (Guillaume de Saint-Thierry, Trad. Epistle de Saint Bernard a Mont Deu, éd. V. Honemann,212, p. 266); 1552 studieux « id. » (Ch. Estienne, Dict. Latino-gallicum, s.v. philosophia, schola et studium); b) 1549 « consacré à l'étude; d'étude, de travail intellectuel » (Du Bellay, Deffense et illustration de la lang. fr., éd. H. Chamard, I, V, 1. 14, p. 33); c) 1743 « (ouvrage) qui atteste le goût de l'étude, érudit » (Aubert de La Chesnaye des Bois, Lettres amusantes et critiques sur les romans, p. 37). Empr. au lat.studiosus, -a, -um « appliqué à, zélé, actif » et spéc. « appliqué à l'étude ». Fréq. abs. littér.: 262. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 423, b) 261; xxes.: a) 381, b) 382.
DÉR.
Studieusement, adv.a) D'une manière studieuse; d'une manière attentive et sérieuse. Observer, regarder studieusement qqn, qqc. J'ai vu peu de femmes si studieusement occupées du bonheur de leurs maris que Mmede Behaine (Goncourt, Journal, 1874, p. 993).Drapé dans un manteau magnifique, aux parements studieusement brodés, il se détachait, de profil, le nez en lame de serpe (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 124).Ce Racine de qui Lulli allait si studieusement entendre les tragédies (Valéry, Pièces sur art, 1931, p. 45).b) En travaillant intellectuellement, en étudiant. Je travaillai studieusement toute la journée, d'abord au Thucydide, puis au grec (Michelet, Journal, 1820, p. 125).Il possède en l'île Saint-Louis une riche bibliothèque où il a passé studieusement son existence (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 333). [stydjøzmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. 1resattest. a) fin xiies. estudiosement « de manière zélée ou empressée » (Sermons St Grégoire sur Ezéchiel, 110, 5 ds T.-L.), ca 1200 studiousement (Dialogue Grégoire, 20, 1 et 45, 15, ibid.), b) 1820 « en se consacrant à l'étude » (Michelet, loc. cit.); de studieux, suff. -e()ment2*. − Fréq. abs. littér.: 15.
BBG.Wind 1928, p. 41.