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STRICTION, subst. fém.
A. − MÉD. Constriction, resserrement d'un organe creux, d'un canal. Souvent les douleurs coliques (...) provoquent le besoin d'aller à la selle mais le malade ne peut rien émettre. L'irritation anale qui en résulte (...) donne l'impression d'une striction pénible (Quillet Méd.1965, p. 165).La striction permanente d'un organe creux provoque une sténose; celle d'un vaisseau, une ischémie (Lar. Méd.t. 31972).
− Littér., rare. Action de serrer (quelque chose); résultat de cette action. Synon. constriction.Je m'éveille d'un rêve, et l'objet que je serrais, cordage, devient mon autre bras, dans un autre monde. La sensation de striction demeurant, la corde que je serrais s'anime (Valéry, Variété II, 1929, p. 248).
B. − PHYS., MÉCAN., ÉLECTROMAGN. Rétrécissement, diminution de section d'une pièce métallique soumise à une traction, d'un fluide en écoulement, d'un plasma soumis à des forces électromagnétiques. Striction magnétique. Une barre de fer qui semble, comme un être vivant, employer les moyens appropriés pour résister à l'étirement, dans le phénomène dit de la striction (Ruyer, Esq. philos. struct., 1930, p. 89).Ce phénomène se produit pour toutes les particules et s'appelle l'effet de striction d'une colonne de plasma. Si on fait passer un courant intense dans une colonne de plasma, son diamètre tend à diminuer (Encyclop. Sc. Techn.t. 81972, p. 946).
Prononc.: [stʀiksjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1761 (A. Levret, L'Art des accouchemens, p. 227). Empr. au b. lat.strictio « action de serrer, pression » (de stringere « étreindre, serrer »), empl. au sens méd. par Caelius Aurelianus et au sens moral « rigueur, sévérité » par Cassien.