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STRICTEMENT, adv.
A. − D'une manière stricte, rigoureuse. Synon. avec rigueur, rigoureusement.
1. [Modifie un verbe] Calculer, contrôler, réglementer, surveiller strictement. Mon argument le plus solide est que la prose que je tâche d'écrire veut être aussi strictement construite que des vers ou des versets (Larbaud, Journal, 1934, p. 296).Les syndicats d'initiative qui appliquent strictement le principe de la gratuité des services rendus, ne vivent, en effet, que des cotisations de leurs membres (Jocard, Tour. et action État, 1966, p. 63).[Dans l'expression ou l'application d'une consigne] Il remplit strictement ses devoirs (Ac.1878-1935).Il est remarquable que ces industries, qui furent longtemps strictement réglementées et surveillées, jouissent aujourd'hui d'une liberté entière (Civilis. écr., 1939, p. 18-1).
2. [Modifie un adj.] Il n'agit pas autrement que ceux dont il se moque (...) à propos du pape Benoît XIII, et qui donnent un coup de pouce à la vérité, dans un sens ou dans l'autre. Je le croyais plus strictement honnête (Green, Journal, 1956, p. 233).
B. − D'une manière totale, absolue. Synon. exactement, parfaitement.
1. [Modifie un verbe] Tranches de cire (...) qui descendent du sommet de la cloche et épousent strictement la forme ovoïde de ses parois (Maeterl., Vie abeilles, 1901, p. 150).
2. [Modifie un adj.] Houstoun n'a pas craint d'affirmer que la sensation de brillance était strictement proportionnelle au nombre de fibres nerveuses en action (Piéron, Sensation, 1945, p. 376).Ce dernier (...) n'est pas une série monotype, c'est-à-dire une série où les pièces, les détails du bateau, sa coque, son poids, sa voilure, doivent être strictement identiques (Jeux et sports, 1967, p. 1549).
3. [Sert souvent à renforcer une assertion ou une nég.] Je ne comprends strictement rien à ce qu'il dit. C'est absurde: je dois le faire recommencer (Gide, Immor., 1902, p. 451).Ainsi la mimique suit aussitôt l'imagination, ou pour mieux dire l'accompagne, de façon qu'imaginer qu'on fait, et faire ou commencer, sont strictement la même chose (Alain, Beaux-arts, 1920, p. 43).
C. −
1. [Modifie un verbe] Exclusivement, à l'exclusion de tout autre chose. Synon. seulement.Il ne montra de mauvaise humeur strictement que ce qu'il est naturel d'en avoir après la satisfaction du désir (A. France, Anneau améth., 1899, p. 299).Il y a, pour le maître, une obligation supérieure à celle de préparer strictement les matières d'un examen: c'est de porter à un degré plus élevé l'éducation générale de ses élèves (Martin du G., J. Barois, 1913, p. 296).
2. [Modifie un adj.] À l'exclusion de toute nuance restrictive ou alternative. Synon. absolument.Du point de vue strictement théorique; un esprit strictement scientifique; caractères strictement héréditaires; strictement confidentiel, personnel. Un mouvement révolutionnaire, mais qui se veut strictement apolitique (Reynaud, Syndic. en Fr., 1963, p. 61).
3. [Corresp. à strict D 1] Étroitement.
a) [Modifie un verbe] Tenez-vous en strictement aux termes de la proposition « le sol n'est pas humide », vous trouverez qu'elle signifie deux choses (Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 293).
Loc. À strictement parler. Pour parler juste. Synon. rigoureusement* parlant.À strictement parler, l'art n'est jamais réaliste au point de devenir une copie exacte de la réalité (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 206).Un mode de rédaction et de composition qui n'est plus, à strictement parler, de l'information (Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 60).
b) [Modifie un adj.] Ce qu'on peut appeler l'anglo-catholicisme moyen se contente d'entendre dans le sens le plus strictement catholique tout ce qui dans les trente-neuf articles et le Prayer Book est susceptible d'interprétations différentes (Philos., Relig., 1957, p. 50-13).
D. − [En parlant de l'habill., de la coiff.] Sans fantaisie et avec une certaine sévérité. Synon. austèrement, sévèrement.Strictement coiffé. Hier matin, MmeLaroque et sa fille, strictement vêtues de deuil, montèrent en voiture (Feuillet, Roman j. homme pauvre, 1858, p. 217).Ma belle-mère, qu'elle revînt de la messe ou qu'elle descendît de sa chambre, était déjà habillée strictement, et boutonnée jusqu'au cou (Mauriac, Pharis., 1941, p. 138).
Prononc. et Orth.: [stʀiktəmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1534 (Le Guidon en françoys, 121c ds Rom. Forsch. t. 32, p. 167) − fin xvie-déb. xviies. estrictement (v. Gdf. Compl.); puis au xviiies. 1729 (Meslier, Memoire pensees et sentiments, p. 479). Dér. de strict*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 493. Fréq. rel. littér: xixes.: a) 338, b) 333; xxes.: a) 756, b) 1 174.