| STIPENDIAIRE, adj. et subst. Vieilli. (Personne) qui est à la solde de quelqu'un. Soldats stipendiaires; troupes de stipendiaires. C'est ici le pays des espions: le Gouvernement, le patriarche, le ministre, le saint-office, ont chacun les leurs, et il n'y a point de stipendiaires mieux payés (Crèvecœur, Voyage, t. 3, 1801, p. 28).Ce n'est pas beaucoup plus odieux que d'avoir, Français d'adoption, passé aux Anglais; Espagnol de naissance, avoir combattu contre les Espagnols; stipendiaire d'Ali, trahi et assassiné Ali (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 428).Prononc. et Orth.: [stipɑ
̃djε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1384, 21 avr. stipendier [forme au suff. adapté] « celui qui est à la solde de quelqu'un » (Ordonnances des rois de France 3erace, t. 12, éd. Vilevault et Bréquigny, Paris, 1777, p. 140), forme isolée; 1510 stipendiare (Lemaire, Illustr., II, 25 ds Hug.); 1721 stipendiaire (Trév.); 2. 1520 stipendiaire « mercenaire qui paie les tributs » (G. Michel, tr. Suétone, I, 32 rods Hug.). B. Adj. stipendiaire « qui est à la solde de quelqu'un » [xives. d'apr. FEW t. 12, p. 270b] xves. [ms.] (Chron. et hist. saint. et prof., Ars. 3515, fol. 160 vods Gdf. Compl.); qualifié de ,,iron.`` par Boiste 1823, ,,en mauvaise part`` par Littré. Empr. à l'adj. lat.stipendiarius « qui paie un tribut, une contribution » (subst. plur. « les tributaires »); « qui est à la solde, stipendié ». |