| STABAT, STABAT MATER, subst. masc. A. − LITURG. CATH. Prose du missel romain qui se chante ou se récite le vendredi saint et le 15 septembre (fête de la Croix glorieuse) pour commémorer la douleur de Marie au pied de la Croix. Cette nuit, je lisais le Stabat mater en rêvant. À la seconde lecture, j'ai cru voir ma pauvre mère étendue à mes pieds, et j'ai pleuré amèrement (Vigny, Journal poète, 1838, p. 1099). B. − MUS. Cette prose mise en musique. Ces sons inarticulés me réveillèrent de ma torpeur; je me levai pour recueillir ses paroles, et dans le murmure confus qui s'échappait de ses lèvres déjà violettes, je reconnus les premières notes du Stabat de Pergolèse (Du Camp, Mém. suic., 1853, p. 197). Prononc. et Orth.: [stabat], [stabatmatε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. a) 1761 le stabat de Pergolèse (Favart, Lettre du 1ermai ds
Œuvres de M. et MmeFavart, éd. 1853, p. 209); b) 1771 liturg. cath. (Trév.). Déb. d'une prose lat. ,,Stabat mater ... dolorosa ...``: « sa mère se tenait ..., pleine de douleur ... » qui se chante dans les Églises, en hommage à la douleur de la Mère du Christ crucifié, pendant la semaine sainte. Fréq. abs. littér.: 28. |