| SPONDÉE, subst. masc. MÉTR. GR. ET LAT. Pied de deux syllabes longues. Par quoi voudriez-vous que Virgile terminât ses hexamètres sinon par un dactyle et un spondée? (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 327).Certaines épithètes commodes aux poètes latins, parce qu'elles leur fournissaient pour leurs hexamètres un dactyle ou un spondée (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 535).V. adonien ex. 2, dactyle1ex.− P. anal., MUS. (en partic. dans la mus. relig. chantée en lat.). Succession de deux notes longues. Le Spondée (...) qui correspond à peu près à la respiration normale, règle la marche (Dupré, Improvis. orgue, 1925, p. 35).V. anapeste ex. 5, anapestique ex. 3. Prononc. et Orth.: [spɔ
̃de]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1370 « pied de deux syllabes longues, en prosodie grecque et latine » (Jean Lefevre, trad. La Vieille, 10 ds T.-L.). Empr. au lat.spondeus « pied de deux syllabes longues », du gr. σ
π
ο
ν
δ
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ι
̃
ο
ς « pièce de musique jouée pendant les libations » et « pied de deux syllabes longues, utilisé dans ce genre de mélodie » (de σ
π
ο
ν
δ
η
́ « libation, offrande de vin consacrée aux dieux »). Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, p. 44, 37. |