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SPOLIATEUR, -TRICE, subst. et adj.
I. − Subst. Celui, celle qui vole, qui dépouille par ruse ou par violence. Un vague pressentiment de malheur courait dans les veines du spoliateur (Balzac, U. Mirouët, 1841, p. 230).Les yeux (...) suggéraient, par leur froide scintillation sans lumière, l'idée d'un nocturne spoliateur du tronc des pauvres, accoutumé à dévaliser les églises (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 10).
II. − Adj. Qui spolie. Acte spoliateur; loi, mesure spoliatrice. Le jeu, très simple, consistait à faire tomber ces actions à 650 livres par des motions spoliatrices, afin d'en acheter le plus grand nombre possible à ce prix (A. France, Dieux ont soif, 1912, p. 92).La destinée d'un autre corps de femme (...) doué d'un génie spoliateur (Colette, Blé en herbe, 1923, p. 121).
Prononc. et Orth.: [spɔljatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1488 (Mer des hyst., t. II, fo142c ds Gdf. Compl.). Empr. au lat.spoliator, de même sens. Fréq. abs. littér.: 31.