| SPATHE, subst. fém. A. − HIST. DE L'ARM. [Spathe ou forme lat. spatha] Épée à large lame en usage chez les Germains, les Gaulois, les Romains. L'épée grecque à deux tranchants (...) était assez courte. Ce sont les peuples ibériques, déjà très habiles à forger les métaux, qui donnèrent à l'armée romaine son épée, beaucoup plus longue, et terminée en pointe. Elle fut remplacée au IIIesiècle par la spatha à bords parallèles, encore plus longue, empruntée aux cavaliers germains (Encyclop. univ.t. 21968, p. 441). B. − BOT. Grande bractée qui entoure l'inflorescence (spadice) des Aracées, des Palmiers. Spathes dures et coriaces des palmiers. Le spadice [des Palmiers] (...) est ramifié en grappe, chaque ramification étant entourée d'une spathe et le tout enveloppé dans une spathe générale (R. Caratini, Les Plantes,1984, p. 120). − P. anal. ,,Glumes de maïs, par ressemblance avec les spathes du palmier`` (Fén. 1970). Prononc. et Orth.: [spat]. Homon. spath. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1555 subst. fém. « sorte d'instrument permettant au médecin de remettre un os en place » (Vidius, Les Anciens et renommés Aucteurs de la medecine et chirurgie, p. 899), attest. isolée; 2. 1803 subst. masc. « espèce de sabre des Gaulois » (Boiste), cf. ant. spata subst. fém. « arme antique des Gaulois » att. en 1655 (Borel, Tresor des recherches et antiquitez gauloises et françoises), puis ds Corneille 1694 et la série des Trév.; 3. 1765 bot. (Encyclop. t. 15). Empr. au lat.spatha « sorte d'épée à lame large » et « spathe du palmier », du gr. σ
π
α
́
θ
η de même sens; le lat. et le gr. sont également att. dans d'autres sens (v. OLD et Liddell-Scott) qui ont pu être repris sporadiquement, comme le sens de « nom grec de la navette » att. ds Littré Suppl., cf. aussi Encyclop. t. 15 qui insiste sur le fait que ,,ce terme est singulièrement équivoque``, v. aussi André Bot. |