| SOUTANELLE, subst. fém. A. − HIST. DU COST. Soutane courte descendant jusqu'aux genoux et portée notamment par les abbés au xviiies. [Le cavalier] était costumé d'une façon assez problématique, tout en noir et en courte soutanelle, comme un prêtre en voyage, mais armé et botté en militaire (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 2, 1857, p. 261). B. − Vêtement traditionnel des ecclésiastiques des pays anglo-saxons et d'Allemagne, en forme de redingote noire, à collet droit, sans revers. P. anal. Son costume (...) tire fort sur le prêtre catholique anglais, surtout quand il complète par un haut de forme à bords plats son col comme romain « piquant d'une note » blanche le noir de la soutanelle (ou comme) hermétiquement fermée (Verlaine, Souv. et fantais., 1896, p. 204). C. − Soutane longue portée par les enfants de chœur. Synon. rare soutanette (rem. s.v. soutane).L'enfant de chœur boutonnait lentement, dans la sacristie, sa soutanelle rouge (R. Bazin, Blé, 1907, p. 174). Prononc. et Orth.: [sutanεl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1657-59 soutanille (Tallemant des Réaux, Historiettes, éd. A. Adam, t. 1, p. 394), attest. isolée; 1690 soutanelle (Fur.). Dér. de soutane*; suff. -ille*, -elle*. |