| * Dans l'article "SOURCE,, subst. fém." SOURCE, subst. fém. I. − Eau qui sort du sol. A. − 1. Eau qui jaillit d'un lieu naturel; p. méton., lieu où cette eau jaillit. Synon. fontaine, griffon3.De petites sources disséminées partout rendent les prés humides (Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 251).L'autre source, presque invisible, froissait l'herbe comme un serpent, s'étalait secrète au centre d'un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence (Colette,Sido, 1929, p. 29): 1. Elle arriva ainsi à la source. C'était une étroite cuve naturelle creusée par l'eau dans un sol glaiseux, profonde d'environ deux pieds, entourée de mousses (...) et pavée de quelques grosses pierres. Un ruisseau s'en échappait avec un petit bruit tranquille.
Hugo,Misér., t. 1, 1862, p. 467. SYNT. Source claire, fraîche, limpide, pure; source chaude, ferrugineuse, incrustante, pétrifiante, salée, saline, sulfureuse; source pérenne, périodique; sources cachées, vives; le murmure d'une source; une source jaillit, tarit; capter, détourner, exploiter, trouver une source; source intermittente*, vauclusienne*. ♦ Eau de source. Eau claire, pure et fraîche venant d'une source. Trois bouteilles de champagne, qu'on mit rafraîchir dans une cuvette d'eau de source (Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p. 198).Ses grands yeux, d'une limpidité verdâtre d'eau de source (Zola,Germinal, 1885, p. 1188). − HYDROL., THERM. ♦ Source minérale. Source dont l'eau contenant des sels minéraux en proportion importante est utilisée à des fins thérapeutiques; installation permettant de distribuer cette eau. Impossible de faire un enfant. Je ne te dirai pas tous les docteurs qu'on a vus, toutes les sources minérales, tous les cierges (Pagnol,Fanny, 1932, ii, 6, p. 136). ♦ Source thermale. Source dont l'eau a une température supérieure à la moyenne du milieu environnant et contient le plus souvent des éléments thérapeutiques (sels minéraux, substances radioactives); installation permettant de distribuer cette eau. [Une région], toute vosgienne, est celle des grandes abbayes (...), des vallées ensevelies sous les cerisiers, des sources thermales dans les fentes profondes du sol (Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 236). ♦ [Sans adj.] Le matin, je conduis Laeta à la source et, un jour sur deux, à la salle d'inhalations (Larbaud,Journal, 1934, p. 306). 2. Locutions a) Loc. adj. et adv. [À propos de l'introduction d'une substance liquide dans un contenant] En source. De bas en haut, par la partie inférieure, par le fond. Coulée en source. Le colgrout [mortier colloïdal] est introduit en général « en source », refoulant l'air devant lui, l'opération étant terminée au moment où le mortier reflue en surface (Cléret de Langavant,Ciments et bétons, 1953, p. 185). b) Loc. verb. fig. Verbe + de source.[Pour indiquer que qqc. se produit de manière naturelle, aisée, est spontané, va de soi] Couler, jaillir, parler, venir de source. Mais nul lieu-commun d'ailleurs, nulle déclamation: tout est de source et vient de nature (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 2, 1850, p. 128).La feuille blanche (...) gèle en moi tout ce qui voudrait se délivrer, s'épancher de source (Arnoux,Roi, 1956, p. 241).[Sans verbe] Verve libre, abondante et de source (Goncourt,Ch. Demailly, 1860, p. 143).Sagesse, Amour, Bonheur, d'un catholicisme naïf, de source (Verlaine,Corresp., t. 3, 1892, p. 302). B. − Au sing. et au plur. Origine, début (d'un cours d'eau). Les sources du Nil; remonter un cours d'eau jusqu'à sa source. Les limites originaires et naturelles de la Louisiane (...) partent des sources connues du Mississipi (...) et finissent au golfe du Mexique (Baudry des Loz.,Voy. Louisiane, 1802, p. 160). − [Le suj. désigne un cours d'eau] Prendre sa source à, dans + subst. Naître à, dans. Prendre sa source dans la montagne. Le Pô prend sa source au mont Viso (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 363).L'Adda (...) prend sa source dans le lac de Côme (Soulier,Gdes applic. électr., 1916, p. 111). C. − 1. P. anal. (de nature, de fonctionnement). Source de + subst.Et tu fis de ma paupière Jaillir la source des pleurs! (Musset,Nuit oct., 1837, p. 154).Ne s'arrêtant que pour essuyer avec le bras leur front où il y avait une source de sueur intarissable (Ramuz,Gde peur mont., 1926, p. 128). 2. Spécialement a) MAR. Source du vent. Origine, lit du vent. (Ds Bonn.-Paris 1859). b) SC. DE LA TERRE. [Le compl. de n. désigne une substance exploitable] Nappe ou point d'émergence d'une substance fluide exploitable. Des sources de gaz hydrogène carboné accompagnent ordinairement celles de pétrole liquide (Haton de La Goupillière,Exploitation mines, 1905, p. 247). II. − Origine. A. − Origine (de quelque chose de concret). 1. a) Origine d'un produit. On ignore la source de sa fortune, mais ce qui est certain, c'est que M. Stephen est devenu riche (Karr,Sous tilleuls, 1832, p. 174).Le fumier de ferme fournit, outre les éléments minéraux, les déchets organiques dont la putréfaction est une source naturelle de nitrates (Camefort, Gama,Sc. nat., 1960, p. 319). b) FISC. Retenue, stoppage à la source. Système de recouvrement fiscal consistant à prélever l'impôt au moment même où le revenu est distribué. L'effet stabilisateur sera d'autant plus grand que le délai entre la naissance des revenus imposables et le paiement de l'impôt afférent est plus court. À cet égard, l'application du principe du stoppage à la source (...) présente des avantages décisifs (Univ. écon. et soc., 1960, p. 48-11). − [Le suj. désigne un impôt] Être retenu à la source. Être prélevé selon ce système. Retenues pour la Sécurité sociale; - retenues pour impôts lorsque ces derniers doivent être retenus à la source d'après la réglementation locale (Lubrano-Lavadera,Législ. et admin. milit., 1954, p. 204). 2. a) Origine d'un phénomène physique, d'une énergie. Source auxiliaire (d'éclairage), éclairante, électrique, lumineuse; source de bruit, de courant, d'électricité; source de sons; rayon, rayonnement, lumière émis(e) par une source. Imaginez quelque fils de riche qui ne connaîtrait au monde d'autre source de lumière et de chaleur que l'ampoule électrique (Alain,Propos, 1921, p. 304).L'espace dans toutes ses dimensions peut être ainsi vivifié par les sources sonores (Serrière,T.N.P., 1959, p. 136). − En appos. La lumière dispersée va donner dans le plan focal d'une seconde lentille des images monochromatiques de la fente source (Prat,Opt., 1962, p. 101). b) Spécialement − ASTROPHYS., OPT., PHYS. Source (lumineuse) ponctuelle*. Source radio. V. radiosource.Source primaire. ,,Source d'énergie rayonnante qui émet elle-même l'énergie rayonnée`` (Mill. Vision 1981). Source secondaire. Surface, objet qui n'émet pas de lumière par lui-même mais qui renvoie en partie la lumière reçue d'une source primaire. Rayonnement indirect envoyé sur les murs, cloisons et meubles qui, se comportant comme des sources secondaires, la répercutent [l'intensité lumineuse], la diffractent dans toutes les directions (Matras,Radiodiff. et télév., 1958, p. 60).Source de rayonnement. V. rayonnement I B 1. − ÉCON., INDUSTR. Source d'énergie. Élément naturel, système utilisant des phénomènes naturels, des matières premières (charbon, pétrole, gaz naturel, électricité, hydroélectricité, force du vent ou des marées, énergie solaire, nucléaire, géothermie, etc.) et permettant d'obtenir de la chaleur, de la lumière, de l'énergie mécanique. Le pétrole s'est affirmé comme une source d'énergie indispensable (M. Benoist, Pettier,Transp. mar., 1961, p. 11). − PHYS. NUCL. ET CORPUSC. Source radioactive. Substance, appareil émettant des particules radioactives. Les premières expériences furent menées avec tous les moyens disponibles, sources radioactives naturelles et accélérateurs de particules (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 348). − THERMODYN. Source chaude, source froide. Sources de chaleur à températures différentes, nécessaires au fonctionnement d'une machine thermique selon le principe de Carnot. Toute machine thermique suppose, comme le montre Carnot, une source chaude et une source froide et son fonctionnement entraîne le transport d'une quantité de chaleur de la première à la seconde (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1961, p. 107). 3. Vieilli, littér. Origine d'une personne, d'une famille. Ne demandez pas de quel droit Bonaparte traitait Bernadotte de misérable, oubliant qu'il ne sortait, lui Bonaparte, ni d'une source plus élevée, ni d'une autre origine: la Révolution et les armes (Chateaubr.,Mém., t. 2, 1848, p. 410).Les marquis de Lusace ont une haute tige, Et leur source est profonde à donner le vertige (Hugo,Légende, t. 1, 1859, p. 329). 4. Loc., vieilli. Les sources de la vie. Les organes essentiels à la vie et, plus particulièrement, les organes sexuels. V. mésuser ex. de Sainte-Beuve: 2. ... elle avait cherché à maigrir, et, dans cette vue, avait bu pendant un mois un verre de vinaigre chaque matin (...) les sources de la vie étaient irrémédiablement attaquées (...) l'aimable Louise (...) s'endormit pour toujours.
Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p. 235. B. − Origine (de quelque chose d'abstrait). 1. Origine, principe, point de départ, raison de quelque chose d'abstrait. Le maire de Paris est mal entouré, voilà la source de sa conduite bizarre, incertaine, pusillanime (Marat,Pamphlets, MePétion, 1792, p. 344).Il n'y a pas d'autre source de connaissance que l'expérience (Bergson,Deux sources, 1932, p. 263).Sources de joie, les fleurs lui étaient aussi motifs de fierté et d'orgueil (Guèvremont,Survenant, 1945, p. 60). SYNT. Source abondante, essentielle, féconde, importante, inépuisable, première, unique de qqc.; sources éternelles, profondes de qqc.; seule, vraie source de qqc.; différentes, mêmes sources de qqc.; nouvelles, principales sources de qqc.; source de bonheur, de conflits, de difficultés, d'erreurs, d'inspiration, de peines, de plaisir(s), de progrès, de vertus; sources des idées, de tous les maux; qqn/qqc. est source de qqc.; chercher, connaître la source, les sources de qqc.; prendre, trouver sa source dans qqc.; tarir la source de qqc.; tirer sa source de qqc.; être, remonter à la source de qqc.; se couper de ses sources; puiser qqc. à des sources, dans une source, dans des sources; tirer qqc. d'une source; avoir qqc. pour source. 2. Loc. et expr. a) Subst. + aux sources (de qqc.) ♦ Pèlerinage aux sources (de qqc.). Voyage, démarche à la recherche d'un passé, d'un savoir. M. Balladur [nommé ministre de l'Économie et des Finances] s'est précipité (...) chez M. Antoine Pinay (...). Visite hautement symbolique. Ce n'est pas nous qui le disons, mais M. Balladur lui-même qui a accepté qu'on caractérise ainsi ce pèlerinage aux sources. Aux sources d'un mythe tenace (Le Monde aujourd'hui, 30-31 mars 1986, p. ii, col. 5). ♦ Retour* aux sources (de qqc.). b) [Dans des loc. indiquant qu'on agit sur qqc. à son orig. même] Verbe + qqc. à, dans sa source. Étudier, prendre qqc. à sa source. [Notre législation] s'est efforcée de tarir de plus en plus dans leur source les causes d'élévation du prix de revient (Pradelle,Serv. P.T.T. en Fr., 1903, p. 205).Oui, on m'a gâché ma vie, on l'a corrompue à sa source (Arnoux,Crimes innoc., 1952, p. 91). 3. En partic. a) Origine d'une information. Source d'information(s). Ils étaient allés aux sources. Ils avaient questionné le bedeau après boire (Villiers de L'I.-A.,Contes cruels, 1883, p. 248).La T.S.F. allemande (...) était une de nos sources les plus précieuses de renseignements (Joffre,Mém., t. 2, 1931, p. 437). − Verbe + de source + adj.; de + adj. + source. Savoir, tenir qqc. de source autorisée, de source certaine, de source sûre. J'ai entendu dire, je crois, de bonne source, que l'ouverture du chemin de fer de Cherbourg aura lieu le 2 août prochain (Tocqueville,Corresp.[avec Reeve], 1858, p. 261).Le soir même, nous apprîmes, cette fois-ci de source belge, qu'aucun fort n'avait succombé (Joffre,Mém., t. 2, 1931, p. 246). − En compos. Logiquement cette recherche de l'observateur-source n'est pas inconcevable; les anciens recueils de traditions arabes donnent ainsi la chaîne des garants successifs d'une tradition (Langlois, Seignobos,Introd. ét. hist., 1898, p. 151). b) Souvent au plur. Courant, auteur, œuvre dont s'inspire un écrivain, un artiste, un philosophe. C'est apparemment à cette source [musique semi-populaire de l'Italie] (...) que Mozart a puisé le motif de la jolie canzonette au IIIeacte de l'Enlèvement au Sérail (Gevaert,Harm., 1885, p. 325).Éclairer la pensée de saint Thomas par l'étude de ses sources, qui sont ici en partie Avicenne, Maimonide et les Motecallemin (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 945). c) Gén. au plur. Textes originaux; documents, ouvrages auxquels l'auteur d'un écrit scientifique se réfère et qu'il cite généralement en note. Sources bibliographiques, documentaires, écrites, historiques, statistiques; citer, indiquer ses sources; faire la critique des sources; références aux sources; d'après les sources. Je rappris les langues mortes que j'avais oubliées, je lus pour la première fois, dans les sources mêmes, l'histoire des religions et des philosophies (Sand,Péché de M. Antoine, t. 1, 1845, p. 217).Recours aux sources de première main que constituent les « archives économiques » (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 1151). d) Gén. au sing. [Sans art., suivi ou non de deux points, situé dans le corps d'un écrit ou à la fin d'un paragraphe, annonce la ou les réf. utilisées par l'aut. de l'écrit] Au 1erjanvier 1958 (source INSEE), on comptait environ 320 000 enfants d'agriculteurs âgés de 14 à 17 ans (Debatisse,Révol. silenc., 1963, p. 67).On peut citer quelques coefficients de hausse entre 1910 et 1955 comme points de repère (...) (Source : Fourastié, Documents, op. cit., t. I, p. 765-783 et Sellier et Tiano, Économie du travail, op. cit., p. 286-287.) (Lesourd, Gérard,Hist. écon., 1968, p. 99). 4. Spécialement a) DR. Sources du droit. ,,Ensemble des règles juridiques sur lesquelles s'appuient les juges`` (Favr.-Vettr. 1981). − Dans un domaine partic. du dr. et éventuellement au sing.Respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international (Charte Nations Unies, 1946, p. 61).On voit que la coutume peut bien être une source du droit politique sur les points où la Constitution ou la loi sont lacunaires (Vedel,Dr. constit., 1949, p. 122). b) INFORM., LING. Ce qui est à l'origine d'un message (personne, appareil, système, etc.). Utilisation d'un seul code original, commun à la source et au destinataire (Coyaud,Introd. ét. lang. docum., 1966, p. 14). − En partic. Langue source. Dans les opérations de traduction, langue de départ qu'on traduit dans une autre langue (d'apr. D. D. L. 1976). c) INFORMATIQUE ♦ Code, programme source ou, p. ell., source, subst. masc. Ensemble des instructions écrites par le programmeur dans un langage de programmation déterminé, formant un programme non exécutable avant sa traduction en langage machine. Les sources sont systématiquement fournis, chaque utilisateur étant libre ainsi de les adapter (Soft et Micro, janv. 1988, n o37, p. 80).Pouvoir conserver par devers soi le code source de son travail (PCompatibles Magazine, mai/juin 1988, n o15, p. 88). ♦ Langage source. Langage différent du langage machine, utilisé par un programmeur pour écrire un programme (d'apr. Ging.-Lauret 1982). d) THÉOL. Les sources de la grâce. Les sacrements. (Ds Ac. 1798-1935). REM. 1. Sourcement, subst. masc.,rare. [Dans un cont. métaph.] Action de sourdre; résultat de cette action. Et toute prière monte vers moi (...). Non plus seulement dans son texte (...). Mais dans son invention même et dans son sourcement (Péguy,Myst. Sts Innoc., 1912, p. 48). 2. Sourcer, verbe intrans.Synon. rare de sourdre.Telle est (...) la force de vie et de promesse qui source au cœur de l'espérance (Péguy,Porche Myst., 1911, pp. 248-249). Prononc. et Orth.: [suʀs]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. A. 1. 1170-83 sorse « eau qui sort de terre; endroit où un cours prend sa source » (Wace, Rou, III, éd. J. Holden, 9882); d'où a) 1607 prendre sa source (H. d'Urfé, L'Astrée, t. 1, p. 9); 1633 remonter à sa source, en parlant d'un ruisseau (A. Godeau, Poésies chrétiennes, p. 19); b) fig. 1654 venir de source (J.-L. Guez de Balzac, Dissertations Politiques, p. 446); 1671 id. couler de source (Le Père Bouhours, Entretiens Aristide et Eugénie, p. 37); 2. 1630 p. anal. « liquide quelconque qui sort de terre » (A. d'Aubigné, Printemps, Hécatombes, Stances, p. 147). B. P. métaph. 1. ca 1225 (d'une personne de qui découlent les biens) (Gautier de Coinci, Miracles de Nostre-Dame, I Mir 44, 869, éd. V.-F. Koenig, t. 3, p. 247); 2. 1601 (d'une partie du corps humain qui produit un liquide dont l'écoulement évoque celui des eaux d'une source) (A. de Montchrestien, La Reine d'Écosse, p. 182); 3. 1610 « endroit où certaines choses se trouvent en abondance » (Béroalde de Verville, Le Moyen de Parvenir, éd. H. Moreau et A. Tournon, p. 226a); 4. 1610 source de vie « le feu: principe de la vie » (H. d'Urfé, op. cit., t. 2, p. 302); 1624 (J.-L. Guez de Balzac, Lettres, p. 68: cette grande source de vie que vous avez dans le cœur); 1692 (J. de La Fontaine, Poeme de Quiquina, 326: le sang, source de vie). II. 1. 1174-76 « origine, principe » (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 5276); 2. a) 1538 « origine d'une lignée » (Est., s.v. genus); b) 1623 (Le Père F. Garasse, Doctrine Curieuse, Beaux Esprits, p. 67: si on va jusques à la source de leur naissance et extraction); 3. 1610 « naissance d'une pensée » (P. de Deimier, L'Ac. de l'Art poét., p. 471: L'erreur de ce bel inventeur avoit prins source en l'opinion qu'expose Ronsard); 4. 1615 « origine, provenance d'un bien matériel » (A. de Montchrestien, Traicté Oeconomie Politique, p. 360); 5. 1623 « témoignage ayant servi de base à une étude » (Le Père F. Garasse, op. cit., p. 619); 1635 puiser aux sources (M. de Gournay, Préf. sur Essais Montaigne, p. 9); 6. 1662 « élément constitutif d'une doctrine » la source du Pyrrhonisme (N. Arnauld, P. Nicole, La Log. ou Art de penser, p. 11). III. 1633 « système qui fournit de la lumière, de la chaleur, de l'énergie » (A. Godeau, op. cit., p. 119: le soleil cette vive source de richesses et de clartés); 1686 source de lumière (Fontenelle, Mond. 5esoir ds Littré); 1885 source électrique (H. Fontaine, Électrolyse, p. 13); 1930 sources sonores (Bouasse, Instrum. à vent, p. 227). Fém. subst. du part. anc. fr. sours de sourdre* (issu de la forme *sursus, qui avait remplacé la forme class. surrectus). Fréq. abs. littér.: 6 777. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 12 632, b) 7 343; xxes.: a) 8 283, b) 9 125. Bbg. Gall. 1955, p. 483. − Quem. DDL t. 33 (s.v. bleu source), t. 35 (s.v. sourcement). |