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SOUPIRANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
I. − Part. prés. de soupirer*.
II. − Adj., littér.
A. − [En parlant d'une pers.] Qui fait entendre des soupirs et plus particulièrement des soupirs d'amour. Dans ce parc il y avait des jeunes filles (...) toutes les jeunes filles soupirantes et pareilles à des chèvrefeuilles (Jammes,Rom. du lièvre, 1903, p. 46).
B. − [En parlant d'une chose] Qui émet des sons s'apparentant aux soupirs d'un être humain. Par cette existence éternellement voyageuse (...), il était donné à ce monde [des saltimbanques] de toujours avoir devant soi l'espace libre, (...) de s'emplir les oreilles des rumeurs confuses de la terre, des harmonies soupirantes des voûtes des forêts (E. de Goncourt,Zemganno, 1879, p. 77).Mais l'émotion de ces accents, dont les battements des violons à contre-temps et les clarinettes soupirantes trahissent le désordre intérieur, est réprimée et ramenée, par une terminaison écourtée, au rythme imposant du cortège et à la tonalité initiale dont elle s'était, quelque temps, écartée (Rolland,Beethoven, t. 2, 1937, p. 395).
III. − Subst. masc.
A. − Plais. Homme qui aspire à l'amour, à la conquête d'une femme. Synon. amoureux, galant.Elle reçoit, donne à dîner, fait les honneurs de chez elle en maître de maison, traite en homme avec les hommes, rebute les conseils, fait taire les insinuations et marche la tête haute, cuirassée, son droit à la main, à travers les curiosités du monde, les galanteries des soupirants et les sollicitations de son mari (Taine,Notes Paris, 1867, p. 213).Il y a, dans Two gentlemen, une scène charmante où l'on voit Julia déchirer une lettre de son soupirant (Green,Journal, 1944, p. 170).
Rare, au fém. Amoureuse. Chère sœur, pense à moi, voilà tout ce que je te demande. Sur ce, belle et tendre soupirante du languedocien Pétrarque, tâchez de le trouver modernisé, ayant cent mille livres de rente, et directeur g[énér]al. Adieu (Balzac,Corresp., 1819, p. 42).
B. − Vx. Fonctionnaire, serviteur de l'État, en attente de sa position, de sa fonction officielle. Arrivé à Brest je ne trouvai point mon brevet d'aspirant (...). Je restai ce qu'on appelait soupirant, et comme tel, exempt d'études régulières (Chateaubr.,Mém., t. 1, 1848, p. 95).
Prononc. et Orth.: [supiʀ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ac. dep. 1694: soupirant. Fréq. abs. littér.: 450. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 827, b) 714; xxes.: a) 657, b) 429.