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SOULEVER, verbe trans.
I. − Empl. trans.
A. − Déplacer (quelque chose) de bas en haut, lever légèrement au-dessus du sol, du support, du point d'appui.
1. [Le compl. désigne une charge, un objet ou un corps pesant (en partic. le corps d'une pers.); l'accent est mis sur l'effort plus ou moins important déployé pour effectuer l'action] Anton. (a)baisser, (dé)poser.Soulever un fardeau; soulever une caisse, une malle, une table, des haltères; soulever un enfant de terre; soulever qqc. doucement, lentement, péniblement, avec/sans difficulté, effort, peine, précaution; soulever qqc. à bras tendus, des deux mains. Édouard me souleva dans ses bras, me porta dans le fort, banda ma blessure, et, soutenant ma tête, il attendit ainsi le chirurgien (Duras, Édouard, 1825, p. 103):
1. On ne nous dit rien sur Sisyphe aux enfers. Les mythes sont faits pour que l'imagination les anime. Pour celui-ci on voit seulement tout l'effort d'un corps tendu pour soulever l'énorme pierre, la rouler et l'aider à gravir une pente cent fois recommencée... Camus, Sisyphe, 1942, p. 165.
a) [P. allus.]
α) [au principe du levier énoncé par Archimède] Soulever le monde. Le point qu'Archimède cherchoit pour soulever le monde est celui par lequel un génie extraordinaire se rapproche du commun des hommes (Staël, Allemagne, t. 3, 1810, p. 66).Soulève le monde, cher ami, et que je sois ton point d'appui (Gide, Corresp.[avec Valéry], 1895, p. 254).
β) [à la 1reépître de St Paul aux Corinthiens (XIII-2)] Soulever des montagnes. V. montagne I D 2.
b) En partic. [L'obj. désigne une partie du corps] Soulever un bras, une jambe, une patte. On entendait remuer encore les oies couchées. Elles bavardaient de la gorge. Elles soulevaient un peu leurs ailes pour les refermer commodément (Renard, Journal, 1894, p. 208).
α) [Dans une phrase qui traduit la fatigue, la lassitude] Même dans ce moment d'excitation violente, le comte remarqua qu'elle n'avait pas la force de soulever les bras (Stendhal, Chartreuse, 1839, p. 272).Inquiète de se voir observée, elle fit un gros effort pour soulever ses paupières pesantes et pour sourire (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 329).
β) [Le mouvement exprime un sentiment (découragement, désarroi, indifférence, interrogation, etc.)] Soulever les épaules. J'étais (...) si bouleversé que je courus aussitôt montrer cette lettre à Abel. − Eh bien! que comptes-tu faire? dit celui-ci (...). Je soulevai les bras, plein d'incertitude et de désolation (Gide, Porte étr., 1909, p. 523).Il demanda: − Et toi, mon gars, qu'est-ce que tu vas faire? Raboliot le regarda, souleva ses deux mains, à peine, les laissa retomber mollement: − Est-ce que je sais, Firmin? Il était à présent pareil à un enfant (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 327).
γ) Loc. fig. [Le suj. désigne une manifestation concr. ou abstr.] Soulever le cœur. Provoquer une sensation de dégoût. Synon. dégoûter, écœurer, lever le cœur (v. lever1I A 2), répugner.Que le bruit des tambourins fasse saigner vos oreilles, que la fumée des viandes vous soulève le cœur de dégoût, et que le rassasiement de la femme vous donne envie de mourir (Flaub., Tentation, 1849, p. 270).Je dénonçais, au retour du Congo, les abus coloniaux qui là-bas m'avaient soulevé le cœur (Gide, Journal, 1945, p. 281).V. cœur ex. 14.
Empl. intrans. Le cœur me/lui ... soulève. Synon. le cœur me lève (v. lever1I A 2).Le cœur me soulève tous les jours en voyant de petits messieurs qui passent leur temps dans les clubs et les mauvais lieux (Tocqueville, Corresp.[avec Gobineau], 1857, p. 278).
2. [Le compl. désigne un objet, un corps pouvant être déplacé sans effort] Fellow leva sa petite truffe noire, et s'arrêta pour renifler ces odeurs insolites. Anne sourit, souleva d'une main la petite boule de soie tiède, et la garda contre sa poitrine (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 108).Des deux doigts il soulève la coupe de saké et ses lèvres s'ouvrent (Claudel, Poés. div., 1952, p. 708).
En partic.
(Re)lever, écarter (ce qui s'oppose au passage, à la vue). Soulever un couvercle, une lampe; soulever une couverture, un rideau, un voile; soulever un masque. Le négrillon souleva une ample portière qui masquait l'entrée de l'atelier, puis disparut (Ponson du Terr., Rocambole, t. 4, 1859, p. 171).De grandes portes doubles avec de belles ferrures et un loquet qu'on soulève pour ouvrir (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 46).
Loc. fig. Soulever le masque. Mettre au grand jour la nature, les sentiments véritables de quelqu'un. Synon. démasquer.L'habile homme, facile aux démentis, prompt aux volte-faces, vous reculez maintenant ... Trop tard! Si peu que vous avez soulevé le masque, j'ai vu le visage (Pailleron, Âge ingrat, 1879, iii, 8, p. 124).L'offensive allemande nous aura ouvert les yeux, s'il était nécessaire: de hideuses espérances déjà soulevaient le masque (Mauriac, Bâillon dén., 1945, p. 469).Soulever le voile, un coin du voile. Révéler une réalité secrète, restée jusque-là inconnue. Synon. dévoiler.Il suffit quelquefois de pardonner une expression basse, de comprendre un tour obscur, de pénétrer une allusion érudite, en un mot, de soulever un léger voile pour le trouver [Ronsard] éblouissant et inspiré (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr., 1828, p. 77).Ce qui reste immuable n'a pas d'histoire? − De temps en temps, un chercheur avisé soulève un coin du voile (L. Febvre, Vers une autre hist., [1949] ds Combats, 1953, p. 437).
Lever légèrement (son chapeau, sa casquette...) pour saluer, en témoignage de respect. [Ce pêcheur] devait connaître mes parents, car il soulevait son chapeau quand nous passions (Proust, Swann, 1913, p. 167).
3. [Le suj. désigne un phénomène physique ou une action réalisée par l'homme, l'idée dominante est celle d'un mouvement ascendant effectué par l'obj.] Mettre en mouvement, faire s'élever. Le vent soulève la poussière, le sable; la tempête soulève les flots, les lames, les vagues. Ils apercevaient le mouvement régulier, parfois traversé de légères saccades, qui abaissait et soulevait alternativement la poitrine de Jouques (Estaunié, Empreinte, 1896, p. 300).Comme la bourrasque qui soulève les feuilles mortes, le vieux chant manichéen s'élevait sur la foule, pareil à un vent venu de la mer (Gracq, Syrtes, 1951, p. 190).
Spécialement
AGRIC. Soulever les terres. ,,Donner un premier labour aux terres restées en jachère durant l'hiver pour les aérer et les ameublir`` (Fén. 1970).
GÉOL. Élever, exhausser (le niveau de l'écorce terrestre). Anton. abaisser, affaisser.Sous la croûte solidifiée qui enveloppe la terre [serait] enfermée une masse fluide à très-haute température, dont les mouvements d'expansion ont soulevé et soulèvent encore de temps en temps la croûte terrestre (Privat-Foc.1870).
B. − Au fig., domaine intellectuel, moral
1. Qqc./qqn soulève qqn
a) [Le suj. désigne une sensation, un sentiment, une réalité abstr.; l'obj. désigne une ou plusieurs pers.] Pousser à agir; exalter, transporter. Porté par ce grand vent de popularité, Bayonne multipliait les réunions, sa parole soulevait les auditoires (Vogüé, Morts, 1899, p. 50):
2. Quel triomphe, si l'on établissait que le Discours sur les sciences et les arts, le Discours sur l'inégalité, et l'Émile et le Contrat social, et la Révolution, et cent cinquante années de l'histoire de l'Europe, toute cette sombre passion de la dignité qui n'a pas cessé de soulever les peuples, n'est que le développement d'une idée de hasard, volée à un autre par un pauvre diable d'auteur prêt à défendre indifféremment le pour et le contre et soucieux uniquement de faire parler de lui. Guéhenno, Jean-Jacques, 1948, p. 283.
À la forme passive. Ces grands historiens étaient soulevés par une confiance sans bornes dans l'avenir de l'humanité (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 196).À ce moment, soulevée de passion, enivrée d'une soif de sacrifice, j'aurais tout accepté (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 237).
b) [Le suj. désigne une pers. ou une situation, un événement; l'obj., parfois méton. désigne une ou plusieurs pers.] Susciter l'indignation, la haine, le ressentiment. Cérizet (...) écoutait (...) le récit des grands petits événements qui devaient soulever Angoulême (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 694).Les révolutionnaires, conduits par Barbès, tentèrent de soulever Paris (Bainville, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 175).
En partic. [Parfois suivi d'un compl. prép. indiquant contre qui ou quoi s'effectue le procès] Inciter (un groupe de personnes) à la révolte, à la lutte. Synon. ameuter, déchaîner; anton. calmer, pacifier.Les plus hardis [monarchistes] comprirent les chances de l'anarchie et en profitèrent pour soulever les provinces contre la Convention (Lamart., Confid., 1849, p. 311).Nous pourrions publier tout de suite les extraits du code et ça suffirait déjà à soulever l'opinion. − Soulever l'opinion contre l'U.R.S.S.! (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 299).
À la forme passive. Les Achéens voulurent profiter de ce moment pour réduire Sparte, soulevée contre eux par les intrigues de Rome (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 98).
2. Qqn/qqc. soulève qqc.[Le suj. désigne une pers., un groupe de pers. ou un comportement, une manifestation de l'activité humaine; l'obj. désigne une réalité abstr. (manifestation, sentiment, etc.)] Susciter, provoquer, faire naître. Soulever l'hilarité, des murmures; soulever l'admiration, la colère, l'enthousiasme, l'étonnement. La résistance n'était pas seulement le sursaut de notre défense réduite à l'extrémité. Elle soulevait aussi l'espoir du renouveau (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 237).Son coup de force [de Frédéric II] qui aurait dû soulever l'indignation, fut accueilli au contraire par des applaudissements parce qu'il était dirigé contre l'Autriche, toujours considérée comme l'ennemie traditionnelle de la France (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 282).
En partic. Soulever une difficulté, une objection, un problème, une question... Chaque fois que j'ai soulevé un problème crucial, celui de la liberté ou du mal, ou celui de la solitude, il l'a éludé... (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 148).Les problèmes soulevés par l'origine des gisements d'or et d'uranium du Rand ne sont pas encore résolus (D.C.F.G.1976).
Soulever un lièvre. [Par rapprochement avec l'expr. propre et fig. lever* un lièvre] Évoquer une question embarrassante et qui avait été jusque là tenue secrète. − (...) Votre conversation avec le ministre? Quelle impression? (...) − Il m'a dit: « Je ne vous aurais pas soulevé ce lièvre-là, parce que je n'ai jamais voulu la mort du pécheur. Mais il faut avouer que votre cause n'est pas bonne (...) » (Romains, Hommes bonne vol., Crime de Quinette, t. 1, 1958 [1932], p. 254).
C. − Pop. Dérober, enlever, soustraire. Synon. chiper (fam.), faucher (pop.), piquer (pop.).
1. [Le compl. désigne une chose] [Mariette] se rappelait son émotion, la première fois qu'elle avait soulevé, de cette façon, une grosse somme à un Anglais fou d'elle (L. Daudet, Entremett., 1921, p. 86).
2. [Le compl. désigne une pers.] Il s'amène à moitié saoul à mon cocktail, il insulte mes invités, et les gens intéressants, il me les soulève en douce! (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 249).
En partic. Séduire (généralement une femme). Y a des tas d'gas qui essayent de ferrer pour la soul'ver [cette môme] à son homme (Bruant1901, p. 132).
II. − Empl. pronom.
A. − Empl. pronom. réfl. [Le suj. désigne une pers.]
1. Lever légèrement son corps, une partie de son corps, au-dessus de l'endroit où il est placé, où il repose. Synon. se (re)dresser; anton. s'affaisser.Birotteau se souleva sur la pointe des pieds en retombant sur ses talons à plusieurs reprises (Balzac, C. Birotteau, 1837, p. 160).
En partic. [Dans une phrase qui traduit la lassitude, la souffrance physique et morale] Madame Gérard (...) se soulevait avec effort, prenait le bras de quelqu'un pour s'appuyer en marchant et languissait à merveille (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 280).MlleStangerson, dont le visage avait la pâleur de la mort, s'était soulevée sur sa couche, malgré les deux médecins et son père (G. Leroux, Myst. ch. jaune, 1907, p. 123).
[Dans un cont. métaph.] Quand on a bien souffert, quand on commence à se soulever sous le poids de ses maux et qu'on essaye de se rattacher encore à quelques illusions, il vient un nouvel accident, une nouvelle mort (Chênedollé, Journal, 1804, p. 3).
2. Au fig. [Gén. suivi d'un compl. prép. indiquant pour (ou contre) qui (ou quoi) s'effectue le procès] Manifester son indignation, sa colère; se révolter. Synon. se dresser, se déchaîner.L'impôt a (...) des bornes naturelles au delà desquelles une nation se soulève pour le refuser, ou se couche pour mourir (Balzac, Méd. camp., 1833, p. 158).Tous ces saints que tu allègues (...) Contre de telles paroles ils se seraient élevés, ils se seraient levés, ils se seraient soulevés de toutes leurs forces (Péguy, Myst. charité, 1910, p. 142).
En partic. [En parlant d'un groupe de pers.] Entrer en lutte, en rébellion. L'engouement du public pour la cause de l'indépendance américaine aida Necker à placer ses emprunts et Vergennes à réaliser ses projets. L'Amérique, en se soulevant contre l'Angleterre, faisait écho à l'idée de liberté que le dix-huitième siècle avait répandue (Bainville, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 12).Paris se soulève (...) pour ramener le roi sous la loi du peuple et pour l'empêcher de restaurer une autorité de principe (Camus, Homme rév., 1951, p. 164).
B. − Empl. pronom. [Le suj. désigne une chose] Être animé d'un mouvement ascendant, être légèrement (re)levé. Synon. s'élever; anton. s'abaisser, (re)tomber.Mon dos était marbré de taches rouges, ma peau se soulevait en ampoules cuisantes (About, Roi mont., 1857, p. 251).Aux croisées du premier étage, les rideaux s'étaient soulevés, et de vieilles impotentes, en camisoles, s'installaient derrière les vitres (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 775).
En partic.
Loc. fig. Le cœur se soulève. [Pour indiquer une sensation de dégoût, d'écœurement] C'est bien avant la traversée que déjà le cœur se soulève. Un indicible malaise m'a maintenu couché presque tout le long du jour (Gide, Journal, 1931, p. 1075).
GÉOL. [En parlant de l'écorce terrestre] Subir un soulèvement. Anton. s'abaisser, s'affaisser.[Après les temps siluriens] de grands mouvements du sol ont produit d'importants changements. Le long du continent atlantique la chaîne calédonienne s'est soulevée (Boule, Conf. géol., 1907, p. 94).
REM. 1.
Soulevage, subst. masc.a) Géotechn. ,,Galerie de service pratiquée sous le ciel d'une carrière souterraine afin de pouvoir extraire, par le dessus, en gradins, les bancs utilisables`` (Noël 1968). b) Hortic. ,,Opération qui consiste, en pépinière, à briser les racines trop développées de certains plants, en soulevant ces plants et le sol immédiatement voisin à la main, ou avec un outil approprié, et en le remettant ensuite en place`` (Métro 1975).
2.
Soulévateur, subst. masc.,technol. ,,Engin de levage permettant de soulever des charges`` (Termes nouv. Sc. Techn. 1983). Ce soulévateur est une grue à vérin hydraulique et à flèche de longueur réglable (Le Marché de l'innovation, juin/ juill./août 1976, n o21, p. 19 ds Clé Mots).
3.
Souleveuse, subst. fém.,agric. ,,Machine employée pour dégager et remonter les betteraves et les pommes de terre, principalement en vue de permettre leur ramassage à la main`` (Agric. 1977; ds GDEL).
Prononc. et Orth.: [sulve], (il) soulève [-lεv]. Ac. 1694: soulever; 1718: sous-; 1740: soû-, et de nouv. sou-. Étymol. et Hist. A. Verbe trans. 1. a) ca 1050 suzlever « lever, soulever » (Alexis, éd. Chr. Storey, 346); 1835 soulever le voile (Ac.); b) ca 1150 « lever une chose à une faible hauteur, au-dessus de son point d'appui » (Conte de Flore et Blancheflor, éd. J. L. Leclanche, v. 1091); c) ca 1160 « lever vers le haut une partie du corps » (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 6464); 2. 1210-30 « faire lever, s'élever » (Guillaume le Clerc, Ste Marie Madeleine, éd. A. Schmidt, 281); 1660 soulever l'estomac, faire soulever le cœur (propre et fig.) (Oudin Fr.-Esp., p. 495); 1769 soulever le cœur « provoquer des nausées » (Voltaire, Lettres d'Amabed, 13elettre, éd. R. Pomeau, p. 547); 3. ca 1170 fig. « animer, exalter » (Chrétien de Troyes, Erec et Enide, 2606 ds T.-L.); 1749 être soulevé (d'indignation, de colère) (Voltaire, Nanine, I, 1 ds Littré); 4. 1642 « animer de sentiments hostiles, exciter la colère de quelqu'un » (Corneille, Pompée, V, 4); 1669 soulever qqn contre soi (Racine, Britannicus, V, 1); 1908 soulever l'opinion (Rolland, J.-Chr., Foire, p. 718); 5. 1835 « être cause de, faire naître » (Ac., s.v. difficulté); 1839 soulever de grandes réflexions (Nerval, Corresp., p. 70); 6. a) 1400 « séduire, enlever une femme » (Trésor des Chartes, reg. 155, ch. CXII, cité ds Du Cange, s.v. sublevare); b) 1790 « voler » (Jean Bart, n o100, p. 4 ds Quem. DDL t. 19, s.v. enculeur). B. Verbe intrans. 1228 li cuers l'en souslieve (Jean Renart, Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 4469). C. Verbe pronom. 1. 1174-80 « se lever; s'élever légèrement » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 3102); 2. 1559 « se révolter, s'insurger » (Amyot, Lyc., 59 ds Littré); 3. 1654 notre cœur se soulève « avoir la nausée » (Cyrano de Bergerac, Lettres div., p. 28). Formé de sous* et lever* d'apr. le lat. sublevare « soulever, lever, exhausser ». Fréq. abs. littér.: 5 163. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 750, b) 7 008; xxes.: a) 9 251, b) 7 729. Bbg. Quem. DDL t. 32. − Sain. Arg. 1972 [1907] p. 126.