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SOULAS, subst. masc.
Vx ou région.
A. − Plaisir, divertissement. Aussi, puisse prospérer longtemps et toujours le précieux petit établissement, pour la joie, le repos et le soulas des honnestes gens du voisinage (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Mém. veuf, 1886, p. 198).
B. − Soulagement, consolation. Certes, le père n'eût pas permis jadis qu'elle dansât aux ducasses, et c'est un bien pauvre soulas pour une fille que le regard furtif jeté chaque dimanche au sortir de la messe, sur les vitres de l'estaminet! (Bernanos,M. Ouine, 1943, p. 1377).
Prononc. et Orth.: [sulɑ], [-la]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. Déb. xiies. « réconfort, consolation » (Alberic, Alexandre, 7 in Elliott Monographs, t. 38, p. 38), att. jusqu'au xviies. (v. Littré), qualifié de « vieux » dep. Ac. 1694; 2. ca 1165 « plaisir, agrément » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 28813), noté comme vieux mot dep. la fin du xvies. (Estienne, Precellence, v. Hug.), non att. ds les Ac. mais figurant dans la série des Trév.; les sens 1 et 2 ont survécu dans les parlers région., v. FEW t. 12, p. 33. Du lat. solacium « consolation, réconfort » d'où en termes de dr. « indemnisation, compensation » (dér. de solor, solari « soulager, consoler », évincé dès l'époque class. par son comp. consolari, v. consoler). Bbg. Gebhardt (K.). Les Franco-provençalismes de la lang. fr. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 194. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 248. − Spitzer (L.). Wortgeschichtliches Z. fr. Spr. Lit. 1917, t. 44, pp. 249-250.