| SOLMISER, verbe trans. HIST. DE LA MUS. [Avant l'établissement de la gamme actuelle] Solfier dans le système des hexacordes. (Dict. xixeet xxes.). Prononc.: [sɔlmize]. Étymol. et Hist. 1. Av. 1598 « prob.: chanter » (Marnix, Differens, I, IV, 13 ds Hug.: une galante messe bien solmisee et bien gringottee), seulement chez cet aut.; 2. 1812 « solfier » (Boiste). De sol2*, mi* avec la dés. -er; cf. 1703 solmifier (Brossard, tabl. synoptique). DÉR. Solmisation, subst. fém.,mus. a) ,,Méthode de pédagogie musicale élaborée au xies., consistant à chanter les notes à l'aide de syllabes ou voix (...) au lieu de les désigner par des lettres ou clefs (...) et permettant de reconnaître les qualités des intervalles, en particulier de discerner l'emplacement des demi-tons`` (Mus. 1976). C'est à cause de lui [le diabolus in musica, c'est-à-dire le triton fa-si] que ni Gui d'Arezzo ni ses successeurs n'avaient voulu donner de nom à la septième note [si] de la gamme; ce qui les avait conduits à adopter un mode de solmisation des plus incommodes, celui des nuances (Lavignac, Mus. et musiciens, 1895, p. 461).b) Action, fait de solfier. La solmisation de ce morceau est d'une habileté remarquable, sans artifice comique, et elle déchaîne cependant le rire; cette scène confine du reste au chef-d'œuvre (L. Schneider, Maîtres opérette fr., 1924, p. 196).− [sɔlmizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1821 (Castil-Blaze, Dict. de mus. mod., II, p. 263 ds Quem. DDL t. 21); de solmiser, suff. -(a)tion*. BBG. − Quem. DDL t. 12 (s.v. solmisation); 25. |