| * Dans l'article "SOLDER2,, verbe trans." SOLDER2, verbe trans. A. − COMPTAB. Arrêter un compte en faisant la balance. Il est fréquent de solder un compte pour des raisons comptables par le procédé du virement (Comptab.1974). − Au fig., empl. pronom. Se solder par.Avoir pour résultat; se traduire finalement par. J'étais, en effet, convaincu que la tentative des Anglais de se substituer à nous à Damas et à Beyrouth se solderait par un échec (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 198).L'équipe de France fut souvent dominée et les rencontres qui l'opposèrent à l'Allemagne en particulier se soldèrent par de véritables désastres (Jeux et sports, 1967, p. 1246). B. − Régler le reliquat d'une dette, d'une créance à quelqu'un. Mais patience! dans cinq jours, il doit payer son loyer, et s'il ne le solde pas recta, je le flanque à la porte (Balzac, Initié, 1848, p. 362).Il marchait ainsi sur un terrain miné, dans une crise continuelle, soldant des notes de cinquante mille francs et ne payant pas les gages de son cocher (Zola, Curée, 1872, p. 463). ♦ Empl. pronom. Se solder par, en.Présenter à la clôture du compte un résultat qui se chiffre par ou en quelque chose. La liquidation allait une fois de plus être désastreuse (...) car les différences de la quinzaine se solderaient par des sommes considérables (Zola, Argent, 1891, p. 334).Les comptes de l'exercice clos le 31 juillet se soldent par une perte de 5 360 386 francs au lieu d'un bénéfice de 198 403 francs pour 1949-1950 (Le Monde, 19 janv. 1952, p. 11, col. 2). − [P. méton.] Solder quelqu'un (Ac. 1835-1935). C. − Vendre au rabais des marchandises. (Dict. xixeet xxes.). Synon. brader, liquider.Elle (...) prononçait le mot magique de rabais, et soldait ses rebuts en faisant des heureux (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 389). Prononc. et Orth.: [sɔlde], (il) solde [sɔld]. Homon. et homogr. solder1. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. I. 1. 1636 souder un Conte « arrêter un compte, en payer le reliquat » (Monet, p. 230a, s.v. Compte); 2. 1675 solder un compte « id. » (J. Savary, Le Parfait Negociant, p. 372 d'apr. Kuhn, p. 173); 3. réfl. a) 1841 « se régler, être payé » (Balzac, Fausse maîtr., p. 47); b) 1866 p. ext. au fig. « avoir pour résultat » (Hugo, Corresp., 24 sept., p. 312). II. 1842 « vendre des marchandises au rabais » (Reybaud, loc. cit.). I empr., d'abord avec infl. de souder*, à l'ital. saldare, att. au même sens dep. le xives. (Pétrarque ds Tomm.-Bell.), également « souder deux morceaux de métal par fusion », dér. de saldo « compact, solide, tout d'une pièce », du lat. médiév. saldus, issu du croisement de solidus (sou*) et validus (valide*; v. DEI et Alessio, s.v. gelidus) ou de soldus avec salvus (sauf1*; v. FEW t. 12, p. 57b). II est dér. de solde2*, dés. -er. STAT. − Solder1 et 2. Fréq. abs. littér.: 294. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 767, b) 467; xxes.: a) 274, b) 182. DÉR. Soldeur, subst. masc.Commerçant dont la spécialité est de vendre les articles démarqués ou invendus. Le troupeau hideux des marchands de biens et des soldeurs de stocks (Aragon, Rom. inach., 1956, p. 242).− [sɔldœ:ʀ]. − 1reattest. 1887 (Coffignon cité ds Larch. Suppl. 1889, p. 227); de solder2, suff. -eur2*. BBG. − Boulan 1934, p. 47. − Hope 1971, p. 303. |