| SOCIALISATION, subst. fém. A. − Adaptation de l'individu à la société. En un mot, éducation et sport nous entraînent par degrés vers une socialisation de l'enfance et de l'adolescence (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 132).Cette distribution gourmande procède donc également d'un rite de socialisation: le nouveau-né, en effet, a besoin d'être introduit dans le clan ou la tribu par des cérémonies rituelles (Menon, Lecotté,Vill. Fr., 1, 1954, p. 86). − PSYCHOL. Processus d'adaptation de l'enfant à la vie en société, aux rapports sociaux. Nous avons admis (...) que la socialisation de l'enfant est progressive et s'effectue par étapes, du seul fait que les caractères sociaux s'acquièrent de l'extérieur et non pas par transmission héréditaire ou interne (Traité sociol., 1968, p. 243). B. − ÉCON. POL. Transfert de la propriété privée au profit de la propriété collective. Ils demandent non pas la nationalisation des mines et des chemins de fer, mais leur socialisation. Cette union dans la tranchée, cette fraternité, ils demandent qu'elle se maintienne après guerre et se traduise par une nouvelle vie (Barrès,Cahiers, t. 12, 1919, p. 54).Enfin il était clair que la socialisation des moyens de production, la mise en commun des richesses naturelles devaient être suivies d'une jouissance en commun des biens de la culture (Arts et litt., 1936, p. 76-7). Prononc.: [sɔsjalizasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1831 (Le Globe, 7 oct., p. 1, 2ecol. ds G. Deville, Origine des mots « socialisme » et « socialiste » ds La Révolution fr., n o54, mai 1907, p. 398). Dér. de socialiser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 35. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 420. |