| SKIPPER, subst. masc. MARINE A. − Vx. Commandant d'un navire marchand. C'était un hardi marin que le capitaine Grant, un homme sachant bien son métier, bon navigateur et bon négociant tout à la fois, réunissant ainsi une double aptitude précieuse aux skippers de la marine marchande (Verne,Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 30). B. − Moderne 1. Barreur d'un voilier de régate ou de course. On est deux par bateau: un pour le foc; l'autre, le « skipper », pour la grande voile et la barre (L'Intransigeant, 29 mars 1937ds Petiot 1982).En compos. En 1970, à Newport, avant chaque petit déjeuner partagé avec les équipiers, il énonçait solennellement la maxime du jour qu'il convenait d'observer. « Sinon, se souvient le skipper-barreur Félix Aubry de la Noë, c'était l'engueulade publique » (Le Point, 8 sept. 1980, p. 64, col. 2). 2. ,,Patron, commandant de bord d'un voilier de course-croisière`` (GDEL). Synon. capitaine. Prononc. et Orth.: [skipœ:ʀ]. Skippeur (L'Équipe, 22 juill. 1965 ds Petiot 1982). Plur. des skippers. Étymol. et Hist. 1. [1653 (Boullay-Le-Gouz, Voyages, p. 537 ds Bonn., p. 134: Skipper en anglois [...] signifie un patron de vaisseau de marchand)] 1773 (Morand, Charbon de Terre, II, 433, ibid.); 2. 1898 « celui qui mène un yacht dans une course » (Le Sport universel illustré, 15 oct., 674a ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl.skipper « commandant de navire » att. dep. 1390 et prob. issu du m. néerl. ou du m. b. all. Schipper apparenté à l'angl. ship « bateau » (NED). Bbg. Becker 1970, p. 247, 336. − Boulan 1934, p. 122. |