| SISTRE, subst. masc. A. − [Dans l'Égypte anc.] Instrument à percussion formé d'un cadre en fer à cheval traversé de trois ou quatre tiges métalliques et sonores parfois garnies de rondelles ou de sonnailles, que l'on agitait pour célébrer le culte des déesses Hathor et Isis. Après les tambours venaient les joueurs de sistre, qui secouaient leur instrument par un geste brusque et saccadé, et faisaient sonner, à intervalles mesurés, les anneaux de métal sur les quatre tringles de bronze (Gautier,Rom. momie, 1858, p. 216). B. − [Dans les sociétés primitives de Nouvelle-Guinée, du Soudan, du Mali, etc.] Instrument à percussion servant à la danse ou aux cérémonies rituelles formé d'une poignée se prolongeant par une ou deux branches sur lesquelles sont empilées des sonnailles (calebasses entières ou rondelles taillées dans la coque de ces fruits). Sonnailles enfilées sur ficelle (colliers, etc.) ou sur bâton (calebasses ou corps métalliques sur bâton simple ou sur bâton et cadre); sistre (Égypte, Abyssinie) (Arts et litt., 1935, p. 36-15). Prononc. et Orth.: [sistʀ
̭]. Homon. cistre. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1527 (Cl. Marot, Préface du Roman de la Rose ds
Œuvres, éd. P. Jannet, t. 4, p. 185). Du lat. sistrum, de même sens, empr. au gr. σ
ε
ι
̃
σ
τ
ρ
ο
ν. Fréq. abs. littér.: 28. Bbg. Dick (F.). Bezeichnungen für Saiten-und Schlaginstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1932, p. 123. |