| SIMPLIFICATION, subst. fém. A. − Action de ramener à l'unité la plus petite, la moins complexe, la plus simple; résultat de cette action. Synon. réduction.Simplification d'une fraction. L'opération de la simplification d'une mélodie donne la clef de la variation mélodique et rythmique. On voit en effet qu'un chant, réduit à sa plus simple expression peut recevoir beaucoup d'ornements différents de forme et de rythme [en harmonie] (Ratez, Harm., 1908, p. 105).L'expérience prouve que les écarts différentiels, qu'on ne manquera pas d'observer, offrent entre eux des corrélations significatives qui permettent de soumettre leur ensemble à des opérations logiques, par simplifications successives, et d'aboutir finalement à la loi structurale du mythe considéré (Lévi-Strauss, Anthropol. struct., 1958, p. 241). B. − Action d'enlever de la complexité, de réduire les difficultés en donnant plus de cohérence à un ensemble. Simplification des formules douanières. Il est à remarquer que chez l'architecte le mérite de l'artiste s'allie toujours à la bonne direction qu'il sait donner aux travaux (...) à la simplification des méthodes, à la régularité de la comptabilité (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 433). − En partic. Simplification du travail. ,,État d'esprit et ensemble de principes et de règles qui sont à la base de la recherche systématique de la meilleure façon de faire`` (Tez. 1968). C. − Action de ne prendre en compte que les éléments essentiels, l'explication ou la description perdant de leur exactitude. Synon. schématisation.Un souci de plus grande exactitude, et aussi un dégoût, à mesure que je comprenais mieux, pour la simplification arbitraire des grandes obscures pensées claudéliennes, − ont rendu ma deuxième rédaction plus minutieuse (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1907, p. 61).Il semble au premier examen que l'observation directe des faits soit le procédé le plus simple, le plus normal, le plus sûr. Cela tient sans doute à ce que le fait social semble bien délimité, à ce qu'il est schématisé à l'excès, et à ce que les mots de nos vocabulaires aident aux simplifications et appauvrissements (Griaule, Méth. ethnogr., 1957, p. 42). Prononc. et Orth.: [sε
̃plifikasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1798. Étymol. et Hist. 1470 spirituelle simplification (Le Livre de la discipline d'amour divine, f. 100 a, éd. 1537 ds R. Ét. rab. t. 9, p. 318), rare av. le xixes. Dér. de simplifier*; suff. -(at)ion*. Fréq. abs. littér.: 179. Bbg. Manessy (G.). Simplification et simplicité. Trav. C.L.N. 1979, n o1, pp. 71-81. |