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SIFFLANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de siffler*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'une chose] Qui produit un sifflement. Le cou tendu et l'aile sifflante, ils s'abattent tout-à-coup sur les eaux qui retentissent (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 182).Si (...) la proportion d'air est trop grande, la flamme devient sifflante, crépitante; il faut alors diminuer l'arrivée d'air (Lar. mén.1926, p. 617).
[En parlant des oreilles] Qui est le siège d'un sifflement intense. Nous aussi, animés d'un fièvre légère, les oreilles sifflantes encore du bruit du vol, nous nous sentions en route, malgré le calme de l'escale (Saint-Exup., Terre hommes, 1939, p. 186).
B. − [En parlant d'un bruit] Qui évoque un sifflement. Synon. stridentUn bruit sifflant de vapeur la fit se tourner. (...) l'eau bouillait et se répandait, éteignait le feu (Zola, Germinal, 1885, p. 1150).
[Caractérisant le bruit de la respiration, du souffle] La respiration s'accélère, devient sifflante, la toux reste rauque, et rappelle encore la toux croupale (Bretonneau, Inflamm. tissu muqueux, 1826, p. 317).
[Caractérisant la voix, la prononciation] Elle précisa, la voix brève et sifflante. − Taisez-vous. Vous devriez rougir. Je vous ai vus tous les deux... vous... cette fille à soldats... Alors il ricana: − Et après! (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 92).La langue n'était plus le babil mellifluent ou, si vous voulez, le margouillis des Andalous, mais une langue dure, aigre, sifflante, qui me mettait dans une espèce de fureur physique: imaginez de l'allemand parlé avec de l'accent américain (Montherl., Pte Inf. Castille, 1929, p. 595).
C. − PHONÉT. ,,Dans la terminologie auditive et impressionniste, se dit des consonnes [s] et [z] dont l'émission est caractérisée par un bruit de sifflement aigu`` (GDEL)
Empl. subst. fém. Consonne sifflante. Avec une virtuosité dont les meilleures traductions françaises ne peuvent donner une idée, il multiplie les sifflantes et met en jeu le registre grandiose des gutturales (Green, Journal, 1936, p. 64).Pour les sifflantes (s, z) et les chuintantes (š, ž), l'air s'écoule par le sillon médian de la langue, le frottement étant réalisé entre un point de l'avant de la langue et un point de l'avant de la voûte (A. Martinet, Des steppes aux océans, Paris, Payot, 1986, p. 120).
Prononc. et Orth.: [siflɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1762. Fréq. abs. littér.: 437. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 368, b) 706; xxes.: a) 713; b) 735.