| SHOG(O)UN,(SHOGUN, SHOGOUN) subst. masc. HIST. Au Japon de 1192 à 1868, général en chef titulaire d'une dignité héréditaire qui faisait de lui le détenteur effectif du pouvoir à la place de l'empereur, le mikado. Un daimio (...) portant un message du mikado à la cour de Yédo, fut cruellement offensé par Kotsuké, l'un des grands fonctionnaires du shogun (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 209).Prononc. et Orth.: [ʃ
ɔgun]. Philos., Relig., 1957, p. 54-13: les Shôguns. Lar. Lang. fr.: ō
. Étymol. et Hist. 1836 seogoun (Journal asiatique, 3esérie, t. 1, p. 21); 1875 shogoun (G. Bousquet, Rev. des Deux-Mondes, 15 juill., p. 243 ds Littré Suppl. 1877); 1881 shogun (E. de Goncourt, loc. cit.). Mot jap., signifiant « commandant en chef contre les barbares », du chinois chiang « conduire » et chung « armée ». DÉR. 1. Shog(o)unal, -ale-, -aux,(Shogunal, Shogounal) adj.,hist. Relatif au shog(o)un, au shog(o)unat. Gouvernement, gouverneur shōgunal; une dynastie shogunale. [Osaka, Nagasaki] Deux villes shōgunales (Encyclop. univ.t. 91972, p. 326).− [ʃ
ɔgunal], plur. masc. [-o]. Lar. Lang. fr., Encyclop. univ., loc. cit.: ō. − 1resattest. 1904 shogounal (Nouv. Lar. ill.), 1933 shogunal (Lar. 20e); de shog(o)un, suff. -al*. 2. Shog(o)unat,(Shogunat, Shogounat) subst. masc.,hist. Dignité, fonction de shog(o)un; gouvernement du shog(o)un. Le shogounat, appuyé sur les prétoriens, opposait le bouddhisme au culte traditionnel (Faure, Hist. art, 1912, p. 205).− [ʃ
ɔguna]. Lar. Lang. fr., Encyclop. univ., loc. cit.: ō. − 1resattest. 1875 shogounat (G. Bousquet, loc. cit.), 1892 shogunat (Guérin); de shog(o)un, suff. -at*. BBG. − Quem. DDL t. 34. |