| SEXISTE, adj. et subst. Péjoratif A. − Adj. [En parlant d'un trait de comportement, d'une forme d'expression] Qui relève du sexisme. Protester contre l'« exploitation sexiste » de la femme et procéder à un autodafé de soutiens-gorge, faux cils, revues féminines et blocs de sténo, images de leur esclavage (I. Carlander, Crève-cœur américainds Le Monde, 28 août 1970, p. 4, col. 1).Celle qui accuse les hommes de « machisme » et qui traîne les chefs d'entreprise devant les tribunaux pour discrimination sexiste (l'Express, 17 mai 1976, p. 83, col. 1).V. sexisme ex. de A. Leclerc. B. − Adj. et subst. (Personne) qui fait preuve de sexisme dans sa façon de s'exprimer, de se comporter. « Mais moi, j'avais conscience des éternités différentes de l'homme et de la femme... » C'est Apollinaire qui dit cela. Sexiste? Phallocrate? Machiste? Non, tout simplement adulte (Le Nouvel Observateur, 9 févr. 1976, p. 9, col. 2).Sexiste: est sexiste celui qui croit deviner, et exprime une différence entre le sexe masculin et le sexe féminin (Le Point, 3 oct. 1977, p. 104, col. 3). − P. personnif. et iron. Non seulement la goutte est sexiste (plus de 90 pour cent des goutteux sont des hommes) mais elle est héréditaire (Le Point, 6 févr. 1978, p. 33, col. 4). Prononc.: [sεksist]. Étymol. et Hist. 1970 adj. (I. Carlander, loc. cit.); 1970 subst. (ibid.: les « sexistes » ont été entendues avec sympathie [...] par les politiciens [ici, soit par erreur, soit par antiphrase ironique pour « les féministes »]); 1975 subst. (Lar. encyclop. Suppl.). Dér. de sexe*; suff. -iste*, d'apr. raciste*. Cf. angl. sexist (1965 subst., 1968 adj. ds NED Suppl.2). |