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SEPTUAGÉSIME, subst. fém.
LITURG. CHRÉT. [Avec une majuscule] (Dimanche de) Septuagésime. Troisième dimanche avant le premier dimanche de carême et qui est environ le soixante-dixième jour avant Pâques. 31 janvier. − Ce dimanche de Septuagésime est l'aube de la Rédemption et commence par un gémissement douloureux. L'Évangile est celui des ouvriers de la onzième heure (Bloy,Journal, 1904, p. 212).Il n'est pas permis de se marier (...) de la Septuagésime à l'octave de Pâques (Faral,Vie temps st Louis, 1942, p. 146).
♦ (Temps de la) Septuagésime. Période entre ce dimanche et le mercredi des Cendres. Les mélancoliques semaines de la Septuagésime, au début desquelles l'on pratiquait naguère l'abstinence, en ensevelissant l'allégre et le fol Alleluia (Huysmans,Oblat, t. 2, 1903, p. 42).
Rem. Parfois avec une minuscule: Le jour de la septuagésime (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 97). V. quinquagésime ex. de Chauve-Bertrand.
Prononc. et Orth.: [sεptɥaʒezim]. V. sept. Ac. 1694, 1718: -ge-; dep. 1740: -gé-. Étymol. et Hist. Fin du xiies. septuagisme (Sermons S. Bernard, 126, 11 ds T.-L.; aussi settuagisme, 127, 34, ibid.); mil. du xiiies. [ms.] septuagesime (Règle cistercienne, 421, ibid.). Empr. au lat. chrét.septuagesima « id. », fém. subst. de l'adj. du lat. class. septuagesimus « soixante-dixième », de septuaginta, v. septante.