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SCORBUTIQUE, adj. et subst.
PATHOLOGIE
I. − Adj. Qui est propre au scorbut, qui est causé par lui ou qui en présente les manifestations. Symptômes scorbutiques. Pour le traitement des maladies scorbutiques, [l'utilité des plantes crucifères] dépend tout à la fois, et de leur action stimulante directe sur les organes digestifs, et de leur propriété diurétique (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 65).David, sur ces visages, retrouvait des signes connus, la marque de la faim et du froid, des yeux qui coulaient, des gencives scorbutiques (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 314).
II. − Adj. et subst. (Malade) atteint de scorbut. Martens y cueillit une espèce d'aloès ou de limonium maritimum, à fleurs couleur de chair, une petite joubarbe, quatre espèces de renoncules, du cochléaria, si utile aux scorbutiques (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 211).
Prononc. et Orth.: [skɔ ʀbytik]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1642 adj. « (remède) bon contre le scorbut » (A. Falconet, Moyens preservatifs, p. 75 ds Arv., p. 459); 2. a) 1673 subst. « personne atteinte de scorbut » (J.-B. Denis, Rec. des mém. et conférences sur les arts et les sc. présentés à Mgr le Dauphin pendant l'année 1672, Amsterdam, p. 118); b) 1773 adj. « qui est atteint de scorbut » (Bernardin de St-Pierre, Voyage à l'Île de France, p. 32); 3. 1694 « causé par le scorbut, dû au scorbut, relatif au scorbut » (Ch. G. Le Clerc, La Chirurgie compl., Paris, p. 256: ulceres (...) scorbutiques). Dér. de scorbut*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér.: 11.