| * Dans l'article "SCARLATINE,, subst. fém." SCARLATINE, subst. fém. PATHOL. Maladie infectieuse et épidémique, de la seconde enfance surtout, due à une variété de streptocoque, qui se manifeste par une forte fièvre et une éruption cutanée sur toute la surface du corps, suivie d'une desquamation. Les médecins vrais se rejettent dans la variole, la scarlatine, la fièvre typhoïde comme des maladies auxquelles la physiologie ne peut rien (Cl. Bernard, Notes, 1860, p. 102).V. angineux ex. 1, exanthème ex. de Nouv. Traité Méd.♦ Scarlatine puerpérale. ,,Scarlatine grave compliquée de suppurations streptococciques, qui survient après un accouchement`` (Méd. Biol. t. 3 1972). − P. méton., dans le lang. des médecins. Malade atteint de cette maladie. Du calme (...) juste le temps d'aller voir ma scarlatine (Martin du G.,Thib., Sorell., 1928, p. 1163). − Expr. fam., vieilli. [Pour atténuer la gravité d'un acte, d'une situation, p. réf. à une chanson très populaire vers 1937] Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine. Et le voilà qui se fout à chialer en se frappant de grands coups sur la caisse (...). « Il est cintré, le grand-père, je pense. Enfin à son âge, ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine, comme dit la chanson » (A. Sergent, 1946ds Rey-Chantr. Expr. 1979). REM. Scarlatin, -ine, adj.a) Pathol.
α) Rhumatisme scarlatin. Rhumatisme articulaire qui se manifeste lors d'une scarlatine. Le rhumatisme scarlatin fait également ressortir les rapports étroits qui unissent les infections streptococciques et les réactions articulaires (Ravault, Vignon,Rhumatol., 1956, p. 520).
β) Fièvre scarlatine. Synon. vieilli de scarlatine.Mon père (...) n'alla pourtant pas souhaiter la fête à sa mère; cette fois ce fut bien malgré lui. Il eut une fièvre scarlatine assez violente (Sand,Hist. vie, t. 2, 1855, p. 82).b) Littér. De couleur écarlate. La lumière scarlatine des tropiques se répand sur les eaux, les bois et les plaines (Chateaubr.,Natchez, 1826, p. 268). Prononc. et Orth.: [skaʀlatin]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1562 scarlatine « écarlate » (Du Pinet, Pline, I, 58 ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 191), attest. isolée; empl. à nouv. par Chateaubr., loc. cit.; 2. a) 1741 fièvre scarlatine (E. Col de Vilars, Dict. fr. lat. des termes de méd. et chir. [qui fait réf. au médecin anglais Sydenham]); b) 1827 subst. (Encyclop. méthod. Méd.). 2 empr. au lat. sc. scarlatina febris littéral. « fièvre écarlate (dénommée ainsi en raison de ses principales manifestations) », empl. par le médecin anglais Thomas Sydenham [1624-1689] qui fut le premier à décrire cette maladie en 1676 (v. NED, s.v. scarlatina et Encyclop. brit., s.v. Sydenham), cf. angl. scarlet fever (1676 ds NED), all. scharlach (dep. le xives., v. FEW t. 19, p. 150); scarlatina « rouge écarlate » est dér. du lat. médiév. scarlatum « id. » (1155), scarletum « id. » (ca 1190, v. Latham), et remonte, comme écarlate* au persan saquirlāt. 1 représente un empr. au lat. médiév. dans un sens non spécialisé, cf. aussi a. ital. scarlattina dès 1527, v. NED. Fréq. abs. littér.: 42. DÉR. Scarlatineux, -euse, adj. et subst.,pathol. a) Adj.
α) Propre à la scarlatine. Le streptocoque hémolytique serait la forme visible de l'invisible virus scarlatineux (Cuénot, J. Rostand,Introd. génét., 1936, p. 113).
β) [En parlant d'une affection] Qui est un symptôme ou une complication de la scarlatine. À la suite d'une néphrite scarlatineuse, un de nos malades présenta le tableau clinique de la confusion mentale avec stupeur (Delay,Psychol. méd., 1953, p. 213).V. angine ex. 7.b) Adj. et subst. (Malade) atteint de la scarlatine. L'ouvrier rouge, convaincu par la bonne sœur, aboutit à tomber à genoux au chevet de son enfant scarlatineux (L. Daudet,Brév. journ., 1936, p. 124).Désirant réduire les risques d'épidémie, les autorités exigent que soit respecté le délai de quarante jours, et c'est dans ce réduit immonde (...) où (...) souffrent toutes ces scarlatineuses, que doivent se passer les longues heures de celles qui, depuis longtemps convalescentes, attendent que leur soit indiqué leur jour de sortie (Le Figaro littér., 16 sept. 1968, p. 15, col. 2).− [skaʀlatinø], fém. [-ø:z]. − 1reattest. 1904 subst. (R. gén. des sc., t. 15, p. 618); de scarlatine, suff. -eux*. BBG. − Gohin 1903, p. 377. |