| SAVONNERIE, subst. fém. A. − TECHNOLOGIE 1. Usine où l'on fabrique du savon. Savonneries de Marseille. Des ruisseaux qui venaient des savonneries, verts, épais, noirâtres, chargés d'huile et de soude (A. Daudet,Tartarin de T., 1872, p. 50).Les arachides et le coprah alimentent des huileries et savonneries (M. Benoist, Pettier,Transp. mar., 1961, p. 215). 2. Industrie du savon. Le Grand Soleil (...) fournit par le broyage de ses graines l'huile que renferment ses cotylédons et qu'on utilise en savonnerie (Plantefol,Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 452).En savonnerie, on ajoute aux liqueurs sirupeuses contenant le savon, du sel qui le précipite en grumeaux surnageant à la surface et on recueille le savon pour le mouler en pains (Stocker,Sel, 1949, p. 92). B. − BEAUX-ARTS. Tapis fabriqué à la Savonnerie (manufacture fondée au xviies. et installée à Chaillot dans une savonnerie désaffectée). Acheter une savonnerie. Sur le petit tapis, devant le lit, une sorte de savonnerie passée, gisent deux bottes (Aragon,La Semaine Sainte, 1958, p. 205). Prononc. et Orth.: [savɔnʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1313 la Savonerie, nom de rue de Paris (Livre de la Taille de Paris, éd. K. Michaëlsson, p. 137 et 143); de nouv. 1660 savonnerie « lieu où l'on fabrique du savon » (Oudin Fr.-Esp.); b) 1839 « fabrication du savon » (Comm. t. 2); 2. 1884 (Adeline, Lex. termes art: savonnerie se disant des tapisseries de la manufacture de tapis, fondée à Paris au xviiesiècle et réunie en 1728 à la manufacture des Gobelins). Dér. de savonnier*; suff. -erie*. Au sens 2, du n. de la manufacture installée au xviies. dans une savonnerie désaffectée (supra). Fréq. abs. littér.: 16. |