Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
SAUVEGARDE, subst. fém.
A. − [À propos d'une réalité concr. ou abstr.] Garantie, protection accordée, assurée par une autorité, une institution. Sauvegarde des intérêts lésés, des citoyens; agir sous la sauvegarde de la justice. En 1818, au congrès d'Aix-la-Chapelle, la France était entrée dans la Sainte-Alliance, créée pour la sauvegarde des traités de Vienne comme la Société des Nations l'a été pour la sauvegarde des traités de 1919 (Bainville,Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 155).[Le Maréchal Pétain] proposait de se placer sous la sauvegarde des forces françaises de l'intérieur et d'indiquer, en même temps, qu'il se retirait du pouvoir (De Gaulle,Mém. guerre,1956, p. 320).
DR. Sauvegarde de justice. Mesure de protection du majeur dont les facultés mentales ou corporelles sont altérées par la maladie, l'infirmité ou l'âge et ne permettent plus l'expression de la volonté (d'apr. Barr. 1974).
ÉCON. (Clause de) sauvegarde. ,,Rétablissement provisoire de barrières protectionnistes précédemment abolies afin de limiter les dommages causés par la libération des échanges`` (Bern.-Colli 1981).
B. − P. méton. Personne ou chose servant de protection, de défense. L'amour que j'avais pour ma maîtresse, m'ayant, presque au sortir du collège, absorbé tout entier, avait été pour moi une sauvegarde contre la corruption prématurée à laquelle la jeunesse s'abandonne souvent dans la première joie de la liberté (Musset,Confess. enf. s.,1836, p. 59).La persistance, dans l'organisme animal ou humain, de quelques bacilles peu virulents, enkystés dans un foyer tuberculeux en sommeil, pourrait représenter la meilleure sauvegarde contre toute tuberculose évolutive ultérieure qui tendrait à s'installer à la suite d'une infection massive (Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946 [1943], p. 50).
Vieilli. Garde dont s'entourait un prince, un souverain ou que l'on détachait dans un lieu afin de préserver celui-ci du pillage. La cour de marbre était remplie d'hommes qui tenaient en main des armes à feu (...). Néanmoins elle [la reine] s'avança, sans hésiter, avec ses deux enfants qui lui servaient de sauvegarde (Staël,Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 272).
C. − Conservation, maintien d'une chose contre toute atteinte. [Le gouvernement] a bien dû depuis longtemps envisager les lacunes de la loi de 1908 au sujet de la conservation et de la sauvegarde des édifices religieux (Barrès,Cahiers, t. 8, 1910, p. 34).Sur le seul plateau de Millevaches, plus de 50 000 ovins pourraient facilement vivre sur les espaces laissés libres par la forêt, apportant ainsi un revenu supplémentaire important et un moyen de sauvegarde des espaces boisés (Forêt fr.,1955, p. 25).
Spécialement
MAR. Gros cordage servant à retenir un élément qui pourrait se détacher et être emporté. Sauvegarde d'aviron. C'était une plaie par où entrait le naufrage. Le contre-coup avait été si violent qu'il avait brisé à l'arrière les sauvegardes du gouvernail, descellé et battant (Hugo,Travaill. mer,1866, p. 206).
Ligne de sauvegarde. Cordage retenant le filin (d'apr. Merrien 1958).
IMPR. [Avec trait d'union] ,,Feuille de papier qui entoure les premiers et les derniers cahiers d'un livre pour en protéger les gardes et les feuilles`` (Maire, Manuel biblioth., 1896, p. 391).
INFORMAT. ,,Opération qui consiste à recopier un ensemble de données pour éviter leur perte systématique ou accidentelle`` (Luca Micro-informat. 1984).
Prononc. et Orth.: [sovgaʀd]. Ac. 1694: sauve-garde (v. encore au xixes. Hugo, M. Tudor, 1833, 1rejournée, 6, p. 54 et L. Blanc, Organ. trav., 1845, p. xxiv); dep. Ac. 1718: sauvegarde. Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 salve garde « protection, garantie » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 3584: en salve garde le mistrent); 1233 (A. I. Marnier, Établissements et Coutumes, Assises et Arrêts de l'Échiquier de Normandie, p. 161 ds Delb. Notes mss: li mueble a celle fille soient mis en salve garde); 1346 sauvegarde (Cartul. de l'Abbaye de Flines ds Ewald 1968, p. 330); 2. ca 1485 « personne ou chose servant de garantie, de protection » (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 13221: ta sauvegarde seray); 3. a) 1678 mar. « garde-corps en cordage, empêchant que l'on ne tombe à la mer » (Guillet: sauve-garde ou tire-vieille); b) 1702 sauvegarde du gouvernail (Aubin, p. 685); 4. 1842 impr. (Ac. Compl.); 5. 1972 informat. (Bureau: programme de sauvegarde). Comp. de sauve, fém. de l'adj. sauf1*, et de garde1*. Fréq. abs. littér.: 238. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 428, b) 158; xxes.: a) 303, b) 374. Bbg. Arveiller (R.). Naturalia: notes lexicologiques. In: Mél. Moignet (G.). Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1980, t. 18, n o1, p. 355-356. − Lew. 1968, p. 106. − Quem. DDL t. 33.