| SATURNE, subst. masc. ALCHIM. Plomb. Les alchimistes donnaient au plomb le nom de Saturne; ils appelaient Sel de Saturne, l'acétate de plomb (Bouillet1859).♦ Saturne des sages. ,,La matière philosophale arrivée à l'état de noirceur complète`` (Ac. Compl. 1842). Laissez putréfier cette composition jusqu'à ce qu'elle devienne noire: cette noirceur, qui est appelée la tête de corbeau et le saturne des sages, fait connaître à l'artiste qu'il est en bon chemin (Caron, Hutin,Alchimistes, 1959, p. 157). ♦ PHARM. ANC. Extrait de saturne. Sous-acétate de plomb liquide. Des applications astringentes à l'eau blanche, à l'extrait de saturne (Garcin,Guide vétér., 1944, p. 159). Prononc. et Orth.: [satyʀn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1564 « plomb » (Thierry); 2. 1690 sel de Saturne (Fur., s.v. plomb). Empr. au lat.Saturnus, n. d'un dieu (fils d'Uranus et père de Jupiter) et d'une planète. Les alchimistes ont donné le n. de saturne au plomb parce que l'on considérait ce métal comme un métal froid (comme la planète), v. FEW t. 11, p. 254b. Fréq. abs. littér.: 30. Bbg. Storost (J.). Mercure... Beitr. rom. Philol. 1973, t. 12, n o2, p. 372. |