| SAQUEBOUTE, SAQUEBUTE, subst. fém. HIST. DU MOY. ÂGE A. − ART MILIT. Lance dotée d'un crochet utilisée par les fantassins pour désarçonner les cavaliers. La pique que les Flamands et les Picards maniaient avec habileté avait donné naissance à une variante munie d'un croc pour désarçonner le cavalier: la saquebute (L. et Fr. Funcken, Le Cost. et les armes des soldats de tous les temps, 1966, p. 102). B. − MUS. Instrument à vent, à embouchure et à coulisse, dont l'usage a précédé celui du trombone. Les « Anges Musiciens » de Hans Memling (vers 1435-1484) nous montre un ange jouant une trompette dont il tient l'embouchure (...) nous aurions là la préfiguration de la (...) saqueboute (R. Bragard, Les Instruments de mus. dans l'art et l'hist., 1973, p. 52). Prononc. et Orth.: [sakbut], [-byt]. Littré: saquebute; Lar. Lang. fr.: saquebute ou saqueboute; Rob. 1985: sacquebute ou saquebute et dans l'art.: ,,Var.: saqueboute (vx)``. Étymol. et Hist. 1. 1306 saqueboute « lance à bout crochu destinée à désarçonner un cavalier » (Guillaume Guiart, Royaux lignages, I, 6971 ds T.-L.); 2. 1466 sacqueboute « trompette grave à pompe mobile » (Pierre Michault, Doctrinal, X, 198, éd. Th. Walton, p. 16). Formé à partir de l'impér. des verbes saquer* et bouter*, littéral. « tire! et pousse! ». |