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SAPHÈNE, adj.
ANAT. Veine saphène interne ou externe. Chacune des deux veines superficielles de la jambe. On pratique encore la saignée au pied, sur les ramifications de la veine saphène interne (Nelaton, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 19).Empl. subst. Grande saphène ou saphène interne; petite saphène ou saphène externe. Des lésions septiques [dans certaines formes de phlébites] avec propagation à distance vers les saphènes (Hudelo dsNouv. Traité Méd.fasc. 11926, p. 564).
♦ Nerf saphène interne ou externe. Chacun des deux nerfs satellites de ces veines. La paralysie typhoïdique se localise (...) plus souvent encore sur un nerf particulier (...) saphène, péronier (Widal, Lemierre, Abrami, dsNouv. Traité Méd.fasc. 31927, p. 148).
REM.
Saphénectomie, subst. fém.,chir. Opération chirurgicale consistant à réséquer une ou plusieurs veines saphènes afin de traiter des varices. Traitement des varices restantes après saphénectomie selon la technique de Brinzeu, et son extension au traitement de certaines varices médicales (Phlébologie, vol. 22, avr.-juin 1969, pp. 203-205).
Prononc. et Orth.: [safεn]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. Ca 1256 (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 36, 7: vainnes [...] que phisike apele saphene); ca 1300 (Chir. abbé Poutrel, éd. Ö. Södergård, f o17 r o21: sophene); 1314 (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 2054: vaine soffene); 1538 (Gui de Chauliac, Guidon en fr., f o330 ds Sigurs, p. 294: veines saphenes). Empr. au lat. sc.saphena, sophena (trad. du Canon d'Avicenne, cf. S. Sguaitamatti-Bassi, Les Empr. dir. faits par le fr. à l'ar. jusqu'à la fin du XIII es., p. 149) et celui-ci à l'ar. sāfι ̄n (Lok. n o1754; FEW t. 19, p. 149; Lammens, p. 214) ou ṣāfin (ibid., p. 213; Nasser, p. 272; Pellegr. Arab., p. 85), peut-être lui-même empr. au gr. σ α φ η ν η ́ ς « évident, clair ».