| SANG-(DE)-DRAGON, subst. masc. CHIM., PHARM. ANC. Résine sèche, de couleur rouge foncé, friable, de saveur sucrée, qui est extraite des fruits de différents palmiers (en particulier du dragonnier) utilisée autrefois comme hémostatique et astringent et qui entre actuellement dans la composition des poudres dentifrices, des vernis. Poudre de sang-dragon. [Le] Sang-dragon (...) [qu'on] utilise surtout comme colorant (...) existe à l'intérieur et à l'extérieur des fruits d'un palmier de l'Amérique du Sud, des Canaries et des Indes (Coffignier, Vernis, 1921, p. 135).Beaucoup de transporteurs substituent à la résine le sang-de-dragon en poudre qui donne de meilleurs résultats sur le métal (Chelet, Lithogr., 1933, p. 241).Prononc. et Orth.: [sɑ
̃d(ə)dʀagɔ
̃], [sɑ
̃dʀagɔ
̃]. Ac. 1762: sang de dragon; 1798: sang-de-dragon; dep. 1835: sang-de-dragon ,,on dit également sang-dragon`` (id. ds Littré, Rob. 1985, Lar. Lang. fr.). Inv. selon Lar. Lang. fr. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 284: sang de dragon ou sangdragon, plur. des sangs de dragon ou sangdragons. Étymol. et Hist. 1. xiiies. sanc de dragon « résine d'un rouge foncé, utilisée autrefois en médecine » (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 55, 13 ds T.-L.); 2. 1611 bot. (Cotgr.). Comp. de sang* et de dragon, du lat. calamus drago, nom d'un arbre (d'apr. FEW t. 11, p. 179a, note 10), parce que la résine rouge de l'arbre rappelle la couleur du sang (cf. l'a. prov. sanc de drago, ca 1220, Deudes de Prades ds Rayn.), v. dragonnier. |