| SANCTIFICATEUR, -TRICE, adj. et subst. RELIGION I. − Adj. Qui sanctifie. A. − [En parlant d'une pers., d'un principe spirituel] Ce Dieu est père, notre père, qui nous a aimés, le Dieu de la paix et le Dieu sanctificateur (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1019). − Empl. subst. Le Sanctificateur. Le Saint-Esprit. Ma vie sera un cantique continuel, puisque la puissance et l'amour de mon Dieu sont sans borne. Dès que je m'approcherai du seigneur pour le louer, il m'enverra le sanctificateur (Saint-Martin,Homme désir, 1790, p. 22). B. − [En parlant d'un inanimé] 1. [abstr.] La sainte écriture (...) attribue au saint-esprit la vertu créatrice ou sanctificatrice (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1069).Le sacrement est fructueux, ou fructueusement reçu, lorsque le sujet qui le reçoit est dans les dispositions requises pour en recevoir les effets santificateurs (Théol. cath., t. 14, 11939, p. 635). 2. [concr.] On comprend plus facilement comment désormais le mot mystère, sans perdre aucune de ses autres significations, pourra être appliqué aux rites sanctificateurs (Théol. cath., t. 14, 11939, p. 488). II. − Subst. Celui, celle qui sanctifie. L'action de l'Esprit-Saint... Elle est partout (...). Il consacre, il fait l'évêque (...) le pontife; et en lui, il fait le père, le roi, le sanctificateur, le docteur, le pasteur (Dupanloup,Journal, 1851-76, p. 112). Prononc. et Orth.: [sɑ
̃ktifikatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. V. sanctifier. Att. ds Ac. dep. 1878 (au masc.). Étymol. et Hist. 1. 1539 sanctificateur (Calvin, Institution religion chret., éd. M. D. Benoit, livre II, p. 162); 2. 1752 adj. « qui produit la sanctification » (Trév.). Empr. au b. lat. eccl.sanctificator « sanctificateur ». Cf. les subst. fin xiiies. saintefieur (Guiart, Bible, Ezech., ms. Ste Gen. ds Gdf.), 1306 saintefierres (Joinville, St Louis, éd. N. de Wailly, 498c). |