| SALISSANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de salir*. II. − Adjectif A. − 1. Qui salit, qui fait se salir. Besogne, matière, occupation, profession salissante; travail salissant. J'ai pensé aussi (...) que cet homme était de la police (...). Mais j'ai regardé son costume avec attention et, en réalité, il s'habille avec trop de goût pour avoir un métier si salissant (Giono,Angelo, 1958, p. 106). 2. Qui se salit rapidement, qui est difficile à tenir propre. Couleur, étoffe salissante; tissu, vêtement salissant. Les teintes salissantes, comme le blanc, répugnent aux révolutions (Arnoux,Roi, 1956, p. 43). 3. Au fig. Qui corrompt, qui souille moralement. Propos, souvenirs salissants. Ce qu'il [Bruant] a chanté devant les femmes de la société qui étaient là, non, c'est indicible! (...) ç'a été, en ce lyrisme de l'ignoble, des dénominations infâmes, des mots salissants, de l'argot purulent, des vocables de bas bordels et de maladreries vénériennes (Goncourt,Journal, 1892, p. 210). B. − AGRIC. Plante salissante. ,,Plante qui semée à la volée ne peut être ni binée, ni sarclée, et qui favorise le développement des plantes adventices; p. ext., plante difficile à sarcler ou à biner`` (Lar. agric. 1981). Herbe salissante. Mauvaise herbe. Les labours étaient prêts depuis longtemps, profonds, nettoyés des herbes salissantes, bons à redonner du blé (Zola,Terre, 1887, p. 368). Prononc. et Orth.: [salisɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1694 « qui salit, qui se salit » (Ac.); 2. 1834 fig. (Sand, Jacques, p. 88: indigne et salissante amitié); 3. 1887 herbes salissantes (Zola, loc. cit.). Part. prés. de salir*. Fréq. abs. littér.: 45. |