| SALICAIRE, subst. fém. BOT. Plante herbacée dicotylédone des régions humides et marécageuses, présentant une sommité en épi fleuri d'un rouge pourpre, dont on tire une substance utilisée pour le traitement des inflammations. Il y a une multitude de plantes qui croissent (...) sur le bord des eaux, qu'elles embellissent, comme les salicaires, dont les épis sont pourprés (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p. 182).[Les touffes] se couchaient en ondulant, comme les cheveux sur le front du garçon. Des hampes de salicaires les dépassaient de leurs grappes fleuries; cela faisait comme une longue tache un peu brumeuse, dont le rose s'avivait quand on entrefermait les yeux (Genevoix,Avent. en nous, 1952, p. 6).Prononc. et Orth.: [salikε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1694 (Tournefort Bot. t. 1, p. 220). Empr. au lat. des botanistessalicaria « id. » (ibid., pp. 220-221: dans la necessité où je me suis trouvé d'introduire un nouveau nom pour exprimer ce genre, j'ai cru me pouvoir servir de Salicaria, parce que la plûpart de ses especes se trouvent dans les saussayes), dér. de salix, salicis « saule ». Bbg. Haudricourt (A.). J. B. Monet de Lamarck, botaniste et lexicographe. In: Congrès Internat. de Ling. et Philol. Rom. 13. 1971. Québec. Québec, 1976, p. 714. |