| SALAMI, subst. masc. GASTR. Gros saucisson sec d'origine italienne fait de viande de porc et parfois de bœuf, le plus souvent finement hachée. Tranche de salami; salami de Bologne, de Milan. On était harcelé alors comme on l'est encore aujourd'hui dans les petites villes de l'Italie (...) par le charcutier, qui exige que vous lui achetiez des salami (J. Mainzer, Français peints par eux-mêmes, Les Cris de Paris, t. 4, 1841, p. 205).Canetti (...) passe une tartine à Andréa qui déplie un paquet contenant de très minces rondelles de salami (Butor, Modif., 1957, p. 141).V. mortadelle ex. de Cendrars.− Loc. fig., POL. [P. allus. à la façon dont on débite ce saucisson] Tactique (ou méthode) du salami. ,,Tactique qui consiste à amener un adversaire à composition en lui arrachant peu à peu une longue suite de concessions minimes`` (Gilb. 1980). M. Ian Smith reprend la « tactique du salami » − s'imposer tranche par tranche − adoptée avec succès, depuis vingt ans par l'Allemagne de l'Est (L'Express,28 août 1972,ds Gilb. 1980). Prononc. et Orth.: [salami]. Plur. des salamis; plur. rare salami chez J. Mainzer, supra. Étymol. et Hist. Av. 1674 salame (Dassoucy, Aventures burlesques, p. 189 ds Quem. DDL t. 12); 1841 au plur. salami (J. Mainzer, loc. cit.). Ital. salame, plur. salami, signifiant « saucisson de porc salé et séché » (dep. 1618, Buonarroti Il Giovane), d'abord « viande salée » (dep. 1561, A. Citolini ds Tomm.-Bell.), dér. de sale (sel*); cf. lat. médiév. sal(l)amentum « salaisons » ds Du Cange. Bbg. Quem. DDL t. 7. |